L’exploration du Spider-Verse avec les voix de Shameik Moore, Hailee Steinfeld, Oscar Isaac, Jason Schwartzman et Issa Rae est encore plus éblouissante.
== Cette critique ne contient aucun divulgâcheur ==
Pas de doute, ce nouveau Spider-Man: À travers le Spider-Verse remplit et dépasse amplement les attentes, tant visuellement que sur le plan scénaristique.
Un an s’est écoulé depuis le volet précédent, et Gwen Stacy (voix de Hailee Steinfeld dans la version originale) éprouve quelques difficultés avec son rôle de Spider-Woman dans son univers. Elle retrouve Miles Morales (voix de Shameik Moore), parfaitement à son aise en homme-araignée de son Spider-Verse. Miles a grandi, a toujours des soucis avec ses parents qui ignorent son identité de superhéros et il fait face au facétieux La Tache (voix de Jason Schwartzman). Gwen ayant été recrutée par une équipe de super Spider composée de Spiderman 2099 (voix de Oscar Isaac) et d’une autre Spider-Woman (voix de Issa Rae) pour maintenir l’ordre dans le Spider-Verse, Miles veut évidemment intégrer cette mégaforce de l’ordre.
Avec ses 140 minutes, Spider-Man: à travers le Spider-Verse pourrait être trop long. C’est mal connaître le talent des trois scénaristes Phil Lord, Christopher Miller et David Callaham qui tissent une histoire fluide, nous faisant passer d’un Spider-Verse à l’autre de manière énergique et intelligente, le tout agrémenté d’un humour fin, de clins d’œil et de surprises – tant visuelles que narratives – qui ravissent les amateurs. De plus, en choisissant d’accorder une importance accrue à Gwen Stacy, les scénaristes donnent au long métrage une profondeur émotive qui manquait un peu dans le premier volet.

Photo fournie par Sony Pictures Publicity
Visuellement, ce Spider-Man: à travers le Spider-Verse est un feu d’artifice. Chacun des six mondes est magnifiquement rendu, les styles de dessins et d’animations différents évitant la lassitude et la perte de repères des cinéphiles. Un nombre impressionnant de trouvailles graphiques fait pousser plusieurs cris d’enthousiasme et de ravissement, tel ce Vulture de Léonard de Vinci, ce Spider-Punk tout droit sorti du Londres des années 1980 ou cette adorable Mayday Parker, le bébé de Peter et MJ. Et que dire de Mumbattan, le mélange de Mumbai et de Manhattan, si ce n’est qu’il s’agit sans conteste de l’univers le plus éclaté et le plus joyeux de ce film d’animation assuré de se retrouver aux Oscars (espérons, cette fois-ci, une nomination dans la catégorie du meilleur film).
La musique de Daniel Pemberton est parfaite, entraînante, chatoyante, émouvante... et s’intègre merveilleusement aux images animées. Oui, Spider-Man: à travers le Spider-Verse est un régal artistique de haut calibre pour lequel une seule dégustation ne suffit décidément pas.
Note: 4,5 sur 5