Le gouvernement devrait adopter d'ici la fin de la session parlementaire le projet de loi 11, qui vise à mettre à jour la loi concernant les soins de fin de vie. Vous pourrez donc bientôt choisir le lieu où vous recevrez l'acte médical, par exemple dans un salon funéraire, et en Estrie, des établissements ont déjà reçu des demandes et se préparent à cette éventualité.
Cet amendement apporté au projet de loi est survenu quelques jours après que le propriétaire du Complexe funéraire du Haut-Richelieu a dit publiquement l'avoir offert à quelques reprises : «Je trouve ça bien, tant mieux, bravo, a réagi Mathieu Baker. Ils ont fait ça dans un temps record, c’est une belle première étape. Espérons qu’il va y avoir des améliorations et des précisions dans la loi.»
Il est prêt à offrir cette option dans son établissement de Brome-Missisquoi.
La Coopérative funéraire de l'Estrie a aussi reçu quelques demandes, mais qui ne se sont pas concrétisées.
- Écoutez l'entrevue avec Dr Alain Naud, médecin de famille et de soins palliatifs au CHU de Québec à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :
«Nous on n’a jamais pensé à ça, mais ce sont les gens qui sont venus vers nous, a indiqué le directeur général François Fouquet. Ça va avec l’évolution de la société et l’acceptabilité sociale qui se développe. Je me souviens, en 1980, la coopérative a obtenu le premier four crématoire de la région, dans les lignes ouvertes, tout le monde disait que c’était épouvantable de faire bruler des gens, maintenant on est à 9 personnes sur 10 qui choisissent l’incinération.»
Pour sa part, le propriétaire de la Résidence funéraire Steve L. Elkas, Stéphan Elkas, aimerait que le gouvernement mette plus de balises.
«Il y a une vingtaine d’entreprises funéraires dans la province reconnues par le Bureau de normalisation du Québec. Ce serait bien que le gouvernement s’assoie avec eux pour établir quels sont les critères minimums à remplir pour offrir ce service-là.»
Pour le moment, le projet de loi prévoit interdire aux salons funéraires de faire payer les clients.
«Les médecins et les infirmières qui pratiquent l’aide médicale à mourir sont payés par la RAMQ, pour nous qui louons des locaux et fournissons du personnel pour accompagner les familles, ça devrait être la même chose», a plaidé M. Elkas.