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Tragédie à Portneuf-sur-Mer: les survivants sauvés in extremis par un pêcheur

Pendant que le destin frappait quatre enfants et un père de famille, six autres personnes étaient sauvées in extremis par un pêcheur qui connaît le fleuve comme le fond de sa poche.

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Membre de la Garde côtière canadienne, Steeve Dubé a reçu un appel, en pleine nuit samedi, pour secourir plusieurs enfants et accompagnateurs prisonniers de la presqu’île de Portneuf-sur-Mer dans la noirceur totale.

Connaissant très bien la popularité de la pêche au capelan à cette période-ci de l’année, celui que certaines personnes à la municipalité appellent Steeve « le pêcheur » a tout de suite su que la seule façon de secourir les personnes en détresse était d’utiliser un véhicule tout terrain (VTT).

Au risque de sa vie

Il est parti avec son « six roues » et s’est approché le plus qu’il le pouvait du banc de sable avant de faire le dernier bout à pied, avec ses bottes, au risque de sa vie.

« J’ai traversé les canaux à pied. J’ai tâté et j’ai trouvé mon chemin pour me rendre jusqu’aux jeunes », explique-t-il, tout en insistant sur le fait qu’il a juste fait son travail.

Rencontré par Le Journal à son domicile, il a d’ailleurs répété à plusieurs reprises qu’au-delà de son intervention, il pense surtout aux familles endeuillées.

Steeve Dubé est un habitué du fleuve Saint-Laurent : il possède deux bateaux de pêche avec ses frères dans l’entreprise les Pêcheries Dubé.

Comme bien des experts, il mentionne que la connaissance des marées est primordiale pour éviter de se faire piéger.

« Sables mouvants »

Si à la marée basse, le banc de sable d’une longueur de 4,5 km peut sembler paradisiaque, quand la marée remonte, une belle soirée de pêche en famille peut tourner au cauchemar.

« C’est comme des sables mouvants. Quand tu es dans l’eau, ça fait comme une succion et ça te tire vers le bas », raconte M. Dubé afin que les lecteurs comprennent que la situation était loin d’être simple pour le groupe de 11 personnes samedi.

Les bénévoles qui ont participé aux opérations étaient aussi complètement dévastés.

« Quand des enfants sont au nombre des victimes, les souvenirs sont encore plus lourds à porter », conclut, les yeux dans l’eau, Henriette Émond, agente de développement à la municipalité.

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