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La présumée victime de Gabriel Talbot prend du mieux

La dame de 71 ans sauvagement agressée dans son logement, il y a un peu plus d'un mois, est de retour chez elle, à Saguenay, où le retour à la normale est particulièrement difficile.

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«Ça va de mieux en mieux, au jour le jour, a dit Ginette Bernier. Mais c'est mon dos qui me demande plus d'adaptation.»

Après une hospitalisation de quelques semaines, son poignet droit et deux doigts fracturés sont encore immobilisés. Elle porte un corset jour et nuit.

«Je dois relaxer avant de me lever, sinon je me retrouve avec des étourdissements», a-t-elle indiqué.

Le CLSC lui a fourni un lit adapté, en plus de défrayer les honoraires d'une ergothérapeute et d'une physiothérapeute. Le régime d’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) prendra le relais prochainement.

Or, les barèmes de l'IVAC sont plus stricts. Moins de 48 dollars pour une séance avec une ergothérapeute et une physiothérapeute.

L'IVAC comble le remplacement des lunettes et des vêtements abîmés. Il rembourse 94.50 dollars pour une visite chez le psychologue, tant que le besoin sera nécessaire pour la victime, jusqu'à 30 séances.

Jusqu'à présent, la fille de Ginette Bernier profite d'un congé de travail à titre de proche aidante pour encore dix semaines. Un voisin se relaie avec elle auprès de sa mère, mais la septuagénaire doit en plus faire appel à une femme de ménage et à la popote roulante à ses frais.

«Je ne suis juste pas assez en forme pour m'occuper de moi», a dit la septuagénaire.

«Ma mère est une victime, et là on puise dans son bas de laine", renchérit sa fille, Julie Tremblay. En plus, c'est moi qui dois faire les appels pour trouver le psychologue, l'ergothérapeute et le physiothérapeute. Une personne de l'âge de ma mère, dans son état, ne pourrait pas le faire seule!»

Au moment de l'agression, Gabriel Talbot bénéficiait d'une liberté conditionnelle, après une peine de 13 ans de pénitencier prononcée contre lui en 2013 pour trois tentatives de meurtre.

«Pourquoi ceux qui l'ont remis en liberté ne nous viennent pas en aide financièrement, a dit Julie Tremblay. Ça nous enlèverait du stress.»

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