/finance/realestate

Malgré des progrès, le marché de la revente demeure en recul

Il faut remonter à 2015 pour observer un aussi faible niveau de ventes pour un mois de mai, précise l’APCIQ.

Photo Agence QMI, Joël Lemay

À l’avant-veille d’un possible rehaussement du taux directeur ce mercredi, l’industrie immobilière observe un retour en force des acheteurs, même si le maintien d’un faible niveau d’inventaire sur le marché de la revente continue de limiter le nombre de transactions.

Selon les dernières données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), il s’est conclu 4 428 ventes résidentielles en mai dans la grande région de Montréal, une baisse de 8% (ou de 393 transactions) par rapport au même mois l’an passé. 

Mis à part 2020, qui fut exceptionnellement bas en raison de la pandémie, il faut remonter à 2015 pour observer un aussi faible niveau de ventes pour un mois de mai, précise l’APCIQ.

Néanmoins, l’économiste Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, voit les choses positivement. «Le marché de l’île de Montréal enregistre une étonnante performance avec une baisse des ventes de seulement 5% par rapport à l’année passée, dit-il. De plus, seul un léger recul des prix est désormais observable par rapport au sommet de l’an dernier.»

De fait, le prix médian des transactions est en recul de seulement 4% par rapport à mai 2022. Par ailleurs, le volume d’inscriptions, bien que toujours considéré comme bas (-11%), a crû de 46% par rapport à son niveau d’il y a un an. 

La Banque du Canada attendue

Le gouverneur de la Banque du Canada doit faire connaître mercredi sa décision au sujet du taux directeur. Advenant une nouvelle augmentation, on parlerait d'une neuvième action en 15 mois pour juguler les forces inflationnistes.

Notons tout de même que malgré une certaine amélioration, le ralentissement de l’activité s'est poursuivi à peu près partout sur le territoire de la RMR de Montréal en et dans toutes les catégories de propriétés, à commencer par les plex (-19%) et les copropriétés (-10%). De même manière, la plupart des sous-secteurs de la région métropolitaine encaissent une baisse des ventes. Laval, la Rive-Nord et la Rive-Sud de Montréal se démarquent avec des reculs respectifs de -12%, -11 % et -1%.

Pour les cinq premiers mois de l’année, l’état de la situation n’est guère meilleur. On enregistre 16 871 ventes depuis janvier, comparativement à 22 555 à pareille date en 2022. Il s'agit, précisément, d’un déclin de 25% par rapport aux cinq premiers mois de l’année dernière.

Marché «inébranlable» à Québec

Pour la région de Québec, les ventes en mai se classent au troisième rang du meilleur niveau d’activité jamais enregistré pour cette période de l’année.

Il y a de plus en plus de propriétés disponibles, puisque le taux d’inscriptions a d’ailleurs augmenté de 24% par rapport à 2022 et le pourcentage des ventes est similaire à celui de l’an dernier avec une baisse de 2%. Le prix médian des maisons unifamiliales est en hausse de 2%, en comparaison avec l’année précédente.

«Le marché de Québec connaît une intensification de son activité transactionnelle en mai. Les acheteurs continuent d’être encouragés par la bonne tenue du marché et ses perspectives d’appréciation qui semblent inébranlables», a dit Charles Brant. Il est intéressant de voir aussi que le nombre de nouvelles inscriptions évolue favorablement, permettant aux acheteurs de trouver plus facilement une propriété.»

– Avec la collaboration de QMI

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.