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Logements dans le Grand Montréal: le plan de Québec se fait attendre

AUDREY SANIKOPOULOS / AGENCE QMI

Les maires de Montréal, Laval et Longueuil attendent toujours après le plan de match de la ministre de l’Habitation pour le développement de logements abordables dans la région métropolitaine. 

«On est déjà en retard», a lancé d’entrée de jeu la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier. «Il semble y avoir la volonté de la part de la ministre [Duranceau], [mais] ça se fait attendre».

«Le gouvernement a une occasion incroyable à saisir. D’après moi, il aurait dû la saisir plus tôt, mais il vaut mieux tard que jamais. On peut l’avoir cette vision?» a soutenu la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Toutes deux étaient présentes lundi matin aux côtés du maire de Laval, Stéphane Boyer, pour discuter de leur vision du logement lors du Forum stratégique de l’Habitation, organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Selon M. Boyer, les municipalités ont surtout besoin de programmes mieux financés et plus flexibles dans leur application, mais aussi de solutions pour améliorer l'efficience du marché de la construction.

«Le gouvernement à un rôle à jouer au niveau de la main-d’œuvre dans la construction, au niveau des coûts de construction et même au niveau du financement des projets également», a-t-il souligné.

Une situation «prévisible»

Les trois maires ont fait du logement un de leur cheval de bataille depuis plusieurs années. M. Boyer et Mme Fournier avaient notamment organisé un Sommet de l’habitation en août dernier pour trouver une solution à la crise du logement.

Aux yeux de la mairesse Plante, la situation actuelle dans le domaine de l’habitation «était somme toute prévisible».

«Ça fait des années qu’on parle d’une crise du logement à Montréal, puis Longueuil et Laval sont dans le même bateau», a-t-elle indiqué.

«En période de crise, un gouvernement audacieux va décider d’investir dans ses infrastructures», a-t-elle martelé.

Pour la mairesse de Longueuil, la question n’est pas juste de construire plus de logements, mais aussi de protéger les unités d’habitation locatives abordables.

«À l’heure actuelle, on perd sept unités [de logements abordables] dans le Grand Montréal pendant qu’on est capable d’en construire une», a-t-elle affirmé.

Plus tôt en journée, la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, avait assuré travailler sur de nouvelles approches pour faire sortir des logements de terre.

«Clairement, il y a une crise, tout le monde sort son étude et élabore sur les besoins en matière d’habitation», a-t-elle statué. «Ça, je pense que c’est une bonne nouvelle, ça garde le sujet dans l’actualité.»

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