Sans convention collective depuis presque un an, le syndicat des chauffeurs de bus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) vient de déposer un avis de grève qui pourrait être exercé du 1er au 16 juillet, soit en plein Festival d’été de Québec.
C’est ce que la CSN a fait savoir, lundi matin, par voie de communiqué de presse.
«S’il n’y a pas d’entente de principe de conclue d’ici là, le syndicat exercera son droit de grève du 1er au 16 juillet», a-t-on fait savoir.
Le Festival d’été de Québec doit avoir lieu du 6 au 16 juillet. Le communiqué du syndicat ne fait pas référence à cet événement. On note tout juste que «des discussions au sujet des services essentiels qui doivent être fournis en période de grève sont en cours».
«Ça se passe bien à la table»
Malgré cet important développement, le syndicat, qui représente 935 chauffeurs de bus, soutient que «ça se passe bien à la table de négociation». Selon la présidente Hélène Fortin, «le normatif est pratiquement réglé, il ne reste que les enjeux monétaires, la sous-traitance, notamment le Flexibus, et la question de la flexibilité des horaires et des déplacements des chauffeurs».
La CSN rappelle que plusieurs dates de négociations sont prévues au calendrier. Cela dit, «le syndicat fait l’analyse que les parties ne seront toutefois pas en mesure d’en arriver à un règlement avant l’échéance si on n’accélère pas la cadence».
Mme Fortin affirme également que «la grève n’est pas une fatalité. Il n’appartient qu’à l’employeur de l’éviter [...] Les chauffeurs nous l’ont dit en assemblée, ils en ont assez d’attendre, il faudra donc presser le pas.»
Les chauffeurs du RTC sont sans convention collective depuis le 30 juin 2022.
Lundi, en fin de matinée, le RTC a réagi de façon succincte en disant «analyser» cet avis de grève. Le transporteur rappelle que «dans le cadre de la négociation de la convention collective des chauffeurs, plus de 40 séances ont été tenues jusqu’à présent. Plusieurs séances sont prévues dans les prochaines semaines».
Au Festival d’été, on a préféré ne pas s’aventurer sur ce terrain publiquement, malgré les désagréments évidents que pourrait causer un conflit de travail pendant l’événement. «À ce stade-ci, on ne commente pas et on laisse aller le processus», a indiqué la vice-présidente aux communications, Samantha McKinley.
-Avec la collaboration de Cédric Bélanger