Le gouvernement devra en faire plus pour s’adapter aux changements climatiques, a reconnu François Legault, alors que de nombreux feux de forêt sont toujours hors de contrôle au Québec.
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«Oui, on peut dire que les changements climatiques amènent une nécessité d’investir dans ce qu’on appelle l’adaptation aux changements climatiques. Ce sont des choses sur lesquelles on se penche actuellement», a dit le premier ministre, mardi, lors d’une conférence de presse à Sept-Îles.
M. Legault répondait alors à un journaliste qui lui demandait si le gouvernement en fait suffisamment pour prévenir les catastrophes naturelles comme les inondations et les feux de forêt, et s’il ne conviendrait pas d’investir davantage.
Et s’il juge qu’il faut être prudent quand on compare le nombre de feux de forêt d’une année à l’autre, le premier ministre a reconnu qu’il y a «une tendance de fond» qui force le gouvernement à «se poser des questions».
«Est-ce qu’on a besoin d’appareils supplémentaires?» s’est interrogé M. Legault, en soulignant que des avions commencent à dater, dans certains cas d’une cinquantaine d’années.
«Est-ce qu’on a besoin de plus de personnel? Un peu comme dans toutes les compagnies aériennes, ce n’est pas facile de trouver des pilotes et de trouver des mécaniciens. Donc il va falloir se poser des questions pour investir davantage», a-t-il ajouté.
De fait, dans les dernières années, les budgets de base de la SOPFEU n’ont pas connu d’augmentation substantielle.
Changement de front
Par ailleurs, la pluie qui a commencé à tomber à Sept-Îles a permis de reprendre le contrôle de plusieurs brasiers dans le secteur, si bien que les résidents qui ont dû quitter leur maison vendredi dernier ont pu regagner leur domicile mardi.
«On est très content de voir la pluie, a dit le premier ministre. Mais on aimerait que ce soit la même chose à d’autres endroits.»
En effet, la situation demeure préoccupante à plusieurs endroits dans la province. Mardi, il y avait 160 feux actifs sur le territoire québécois, dont 113 étaient hors de contrôle, et 8346 personnes étaient toujours évacuées.
Selon la ministre des Ressources naturelles et des Forêts Maïté Blanchette Vézina, la météo à Sept-Îles permettra de «rapatrier des pompiers vers des zones plus chaudes», comme en Abitibi, en Mauricie et dans le Nord-du-Québec.
La SOPFEU a également dépêché deux avions-citernes au nord de Baie-Comeau afin de protéger un poste d’Hydro-Québec, qui permet d’alimenter en énergie les grands centres. Deux autres avions ont été déployés dans le nord du Québec pour faire face au brasier près de Chisasibi.
Par ailleurs, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a indiqué qu’environ 250 pompiers supplémentaires arriveront en renfort au cours des cinq prochains jours, en provenance notamment du Nouveau-Brunswick, de la France et des États-Unis.
Le budget de base de la SOPFEU
2017: 45 575 626$
2018: 46 110 917$
2019 et 2020: 45 818 684$
2021: 45 818 684$
2022: 45 818 684$
*En sus des montants que la SOPFEU reçoit chaque année de la part du gouvernement, le budget global de l’organisation varie d’une année à l’autre, notamment en fonction du nombre d’incendie qu’il doit combattre.
Source : Rapports annuels de la SOPFEU