Feux de forêt en Mauricie: les habitations de Clova toujours intactes

Ne passe pas qui veut le barrage de la Sûreté du Québec à l'entrée des routes 10 et 25 à La Tuque, puisque seuls les résidents des secteurs isolés peuvent y circuler. Malgré cela, quelques villégiateurs ont quand même tenté leur chance.

• À lire aussi: Des installations d'Hydro-Québec sur la Côte-Nord sous haute surveillance

• À lire aussi: Feux de forêt: les avis d'évacuation levé à Sept-Îles

• À lire aussi: Feux de forêt: une tranchée pour protéger le Lac-Simon

«Il y en a qui s'essayent, mais ils vivront avec les conséquences. C'est juste que s'ils sont pris entre deux feux, bien il faut mobiliser des hélicoptères pour aller les chercher et des fois, elles ne sont pas toujours disponibles», a expliqué le maire de La Tuque, Luc Martel.

En Mauricie, une vingtaine de feux sont en activités, dont la majorité est hors de contrôle. Le plus important demeure celui de Clova où le travail sur le terrain se poursuit.

«La SOPFEU a installé des systèmes de gicleurs hier. Il y a beaucoup de marécages où le feu est rendu. Sur un côté, il y a une forêt de feuillus qui a ralenti la progression du feu. C'est ce qui a permis probablement de sauver le village», a précisé le propriétaire de l'Auberge et restaurant Clova, Dominic Vincent.

De loin, des centaines de villégiateurs surveillent la progression des flammes très attentivement. Plusieurs auraient voulu aller prêter main-forte à la dizaine de résidents qui combattent les incendies appuyés des pompiers de la SOPFEU, de La Tuque et de Parent.

Coupe-feu et citerne maison, les résidents de Clova sont prêts à tout pour sauver leurs biens.

«J'ai des ressources quand même considérables. Remorques, véhicules, VTT, pompes, conduits, nourriture, de l'essence, n'importe quoi. D'autres mondes sont prêts à me suivre pour aller les aider», a énuméré Joffré Prévost qui possède un chalet dans le secteur de Clova et qui est aussi à la tête d'une entreprise en Outaouais.

Certains ont aussi une pensée pour les travailleurs forestiers qui, eux non plus, n'ont pas accès aux chemins forestiers, un autre coup dur depuis le blocus tenu par les Atikamekws.

«Par semaine, on a environ 20 à 25 camions qui font des livraisons, donc dans une semaine de livraison normale, on peut perdre jusqu'à 200-300 voyages de bois tout dépendant du secteur s'il est près de l'usine ou loin», a détaillé le directeur général de la Coopérative forestière du Haut Saint-Maurice, Marc-André Despins.

Le maire de La Tuque souhaite demander l'aide du gouvernement pour aider financièrement les entreprises qui auront souffert des incendies : les pourvoiries, les zecs et celles qui touchent au travail du bois.