Le secteur de Clova en Haute-Mauricie est sous la menace des flammes depuis quelques jours, alors que plus de 13 000 hectares de forêt ont été ravagés par les flammes.
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François Legault a même mentionné lundi que le secteur «n'a pas pu être sauvé» en point de presse, une affirmation qui n'est pas passée inaperçue.
Le conseiller municipal du secteur, Éric Chagnon, a qualifié de «déplorable» et de «manque de respect» que de dire une telle chose.
En après-midi lundi, la députée du secteur, Marie-Louise Tardif a voulu rectifier le tir en mentionnant que c'est plutôt la forêt de Clova qui sera abandonnée et non pas le village. La SPOFEU continue de travailler sur le terrain, tout comme une vingtaine de résidents de Clova qui lutte pour la protection de leurs biens et de leurs habitations.
À Wemotaci, l'état d'urgence préventif est lancé: un incendie fait rage à 25 km de la communauté à vol d'oiseau. Une équipe d'une vingtaine de pompiers volontaires est envoyée pour combattre les flammes.
«On demande, surtout aux membres qui vivent à l'extérieur, de s'abstenir de visiter leur parenté dans la communauté étant donné que si jamais, on ne le souhaite pas, mais si jamais ça arrive, on doit évacuer, c'est des personnes supplémentaires qu'on doit gérer», a expliqué le responsable des communications du Conseil des Atikamekws de Wemotaci, Yvon Dubé.
Au total, une trentaine de feux de forêt sont répertoriés sur le territoire de la région. Mékinac et la Haute-Mauricie sont les plus touchés.
«On se dirige plus entre La Tuque et du côté de Val-d'Or et c'est très problématique en raison du secteur épineux et de la grande sécheresse qu'on a connue dans les dernières semaines», explique la coordonnatrice aux communications de la SOPFEU, Josée Poitras.
C'est à Clova où c'est le plus grave: plus de 13 000 hectares de forêts sont ravagés par le feu.
Les dommages matériels sont importants et les conséquences financières aussi pour les Pourvoiries.
Depuis vendredi, les clients ont dû retourner à la maison de façon préventive.
«C'est la quatrième année qu'il y a des imbroglios. Il y a quatre ans, sur le Réservoir Gouin, la fonte des glaces est arrivée la journée de l'ouverture. Il y a trois ans, c'était la pandémie. L'an dernier, les deux seuls chemins d'accès étaient inondés à l'ouverture, donc encore une fois c'était bloqué et là c'était bien ce sont les feux», a détaillé le propriétaire de la pourvoirie Chalets Baie du Sud, Marc-André Lavigne.
Au total, des pertes de plus de 20 000 $ sont enregistrées pour l'instant à cette pourvoirie, en espérant que la situation soit résolue rapidement.