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Le nouvel eldorado du sport: Quand «Sky is the limit» pour l’Arabie saoudite

Après plusieurs années de loyaux services, Karim Benzema a mis un terme à son histoire d’amour avec le Real Madrid. Il va désormais évoluer en Arabie saoudite.

AFP

Après plusieurs années de loyaux services, Karim Benzema a mis un terme à son histoire d’amour avec le Real Madrid. Il va désormais évoluer en Arabie saoudite.

En Arabie saoudite, tout est possible. L’argent sort par les fenêtres. Comme l’expression le décrit si bien en anglais: «Sky is the limit».

Le nouveau circuit de golf controversé LIV a ébranlé l’écosystème du sport professionnel quand il a annoncé sa création en 2022. En attirant des vedettes de la PGA à coups de centaines de millions de dollars, elle a tenté de déstabiliser sa rivale américaine.

Mais, coup de théâtre mardi : les deux parties opposées ont annoncé un accord de fusion qui va enterrer la hache de guerre. À la surprise générale.

En Arabie saoudite, le fric est une source non seulement inépuisable mais aussi très controversée. 

Dans le monde du golf notamment, elle a réussi à attirer des vedettes comme Phil Mickelson et Dustin Johnson qui se sont enrichis de 200 millions et 150 millions de dollars respectivement. 

Benzema après Ronaldo

Ailleurs, l’Arabie saoudite ne cache pas ses ambitions de révolutionner la planète soccer en y investissant des milliards.

Après avoir convaincu Cristiano Ronaldo en janvier dernier (un contrat de 575 millions pour deux ans et demi), elle a fait de même avec Karim Benzema qui rejoint Al-Ittihad et l’Arabie saoudite, a-t-on confirmé mardi. Elle tend aussi l’hameçon à d’autres gloires de la spécialité dont Lionel Messi et Hugo Lloris.

La Saudi Pro League rêve de les attirer, ce qui permettrait au circuit de réunir les quatre joueurs détenteurs du célèbre Ballon d’or sur deux décennies écoulées, malgré le fait qu’en moyenne ce quatuor est âgé en moyenne de 36 ans.

L’Arabie saoudite veut aussi organiser la Coupe du monde de soccer en 2030 ou 2034. Au prix que ça coûtera.

Et en Formule 1

Le Fonds d’investissement souverain d’Arabie saoudite (PIF), avec près de 620 milliards de dollars actifs, est dirigé par le prince héritier Mohammed ben Salmane qui, vous comprendrez, craint davantage la fin du monde que la fin du mois.

Sa passion pour le sport est connue. Il est propriétaire du club de soccer Newcastle United, de la Premier League en Angleterre. 

Par le biais de l’entreprise nationale d’hydrocarbures et première pétrolière au monde, Aramco, il est l’un des six partenaires majeurs de la Formule 1 et commanditaire de l’écurie Aston Martin, dirigée par le milliardaire montréalais Lawrence Stroll.

Inscrite au calendrier de la F1 depuis trois ans, l’Arabie Saoudite veut une deuxième course sur son territoire dès 2025. 

Deux cents investissements

Ce fonds d’investissement est présent partout et pas seulement dans le monde du sport. Ses tentacules sont étendus à travers la planète et ce, dans plusieurs secteurs d’activités dont l’immobilier et la finance.

Quand un passager monte à bord d’un appareil de Boeing, il contribue au fonds. Quand des téléspectateurs regardent le canal Disney ou qu’une famille visite le pays de Mickey Mouse, ils alimentent aussi ledit fonds.

Le PIF, selon les plus récentes données disponibles, compte environ 200 investissements à travers le globe. Le plan saoudien prévoit l’expansion du portefeuille à plus de 2 000 milliards de dollars d’ici 2030.

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