Le projet de loi 19, qui fixe à 14 ans l’âge minimal pour travailler au Québec, suscite beaucoup de mécontentement chez les entrepreneurs de la Mauricie qui peinent déjà à trouver de la main-d’œuvre et qui doivent maintenant se départir de leurs plus jeunes employés.
• À lire aussi: Âge minimal pour travailler fixé à 14 ans: «on pourrait briser 90 000 rêves!» déplore la FCEI
Les campings, comme le Camping Parc de la Péninsule à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, seront forcés de mettre plusieurs employés à la porte après l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi. La plupart de ces employés sont affairés à la surveillance aux arcades, au mini-golf, ou sont aides-sauveteurs.
On voit la même chose à l’Aquaparc H2O à Trois-Rivières, qui compte une douzaine d’assistants-sauveteurs et préposés à l’entretien de moins de 14 ans.

TVA NOUVELLES
Plusieurs employés seront inévitablement licenciés.
«Ça me prend quelqu’un d’autre parce que sinon, on va devoir fermer les attractions», a mentionné la directrice générale de l’Aquaparc H2O, Sophie Bellemare.

TVA NOUVELLES
Alors qu’il est difficile de recruter des employés présentement, remplacer une douzaine de travailleurs s’annonce comme un défi.
Parmi les exceptions, il sera permis aux moins de 14 ans de converser leur travail dans une entreprise familiale, mais seulement si elle compte moins de dix salariés. Le père de famille et propriétaire de l’entreprise 1200 Degrés à Trois-Rivières, François Proulx, sera donc forcé d’empêcher son fils de 13 ans de continuer à travailler dans l’entreprise.
«Il est très déçu. Il était excité de venir travailler. Ça n’a pas fait du tout la démonstration que les employés étaient plus en sécurité quand ils travaillent dans une entreprise de moins de dix employés, non plus sur une ferme. On sait que les fermes, ça peut être dangereux», a indiqué M. Proulx, qui ajoute que le gouvernement devrait plutôt s’assurer que les jeunes travaillent dans des endroits sécuritaires.

TVA NOUVELLES
La situation est la même pour l’un des associés d’Enseignes FX Boisvert, qui ne pourra plus offrir un emploi à son fils de 13 ans après l’entrée en vigueur de la loi. «C’est un peu plate de leur dire qu’ils ne pourront plus aider et se faire une petite paye par semaine», a expliqué Stéphane Bellerive.
Depuis quelques jours, M. Proulx a reçu de nombreux messages de propriétaires d’entreprises familiales et de parents qui s’inquiètent, se désolent et demandent des explications du ministre du Travail, Jean Boulet.