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Coût de la vie: une nouvelle aide gouvernementale écartée, malgré la hausse des taux et de l’inflation

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Même si l’inflation continue d’affecter les portefeuilles et que les taux d’intérêt poursuivent leur croissance, Québec ne compte pas fournir une aide financière supplémentaire aux familles québécoises, confirme le ministre Eric Girard.

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«La réponse, c’est non», a confirmé le ministre des Finances, Eric Girard. 

«La raison pour laquelle on avait offert de l’aide l’an dernier, c’est parce que le régime fiscal était indexé de 2,6% et que l’inflation a atteint 6,5%. Là, le régime fiscal est indexé de 6,5% en 2023 et on attend 3,5%. Donc, il n’y aura pas d’aide supplémentaire.»

Des son plus récent budget, le gouvernement a concrétise son engagement électoral de baisser les impôts pour 4,6 millions de contribuables québécois à compter de l'année d'imposition 2023.

Les citoyens qui gagnent 30 000$ par an profiteront d’une réduction de 108$ de leur fardeau fiscal. Une somme qui atteindra 814$ pour les mieux nantis ayant un revenu annuel de 100 000$ et plus.   

En novembre 2022, le gouvernement Legault avait aussi versé des chèques de 400 à 600 $ pour contrer l’inflation.

  • Écoutez l'entrevue avec Fabien Major, conseiller en gestion de patrimoine à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :

Hausse du taux

Ce matin, le Banque du Canada a annoncé une augmentation de son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, le faisant passer de 4,50 % à 4,75 %.

«C’est certain qu’une hausse de taux impacte tous ceux qui ont de l’endettement, qu’il soit hypothécaire, le fonds de roulement des entreprises. Et ça, ça va tempérer la demande, faire baisser le marché de l’emploi et tempérer les hausses de salaire», a plaidé le ministre des Finances. 

«Essentiellement, la Banque confirme ce qu’on savait. C’est-à-dire, que le premier trimestre au Canada a été beaucoup plus fort que prévu et que le marché de l’emploi continue d’impressionner.»

Selon le ministre, l’inquiétude du secteur financier se trouve au niveau du prix des services et l’impact sur les salaires. «Comme le marché de l’emploi est serré, les salaires demeurent élevés au Canada, au Québec et ça met une pression sur ce qu’on appelle l’indice fondamental de l’inflation, excluant les aliments et l’énergie. Les aliments et l’énergie, ça descend.»

Récession : 50/50

Encore une fois, le ministre estime que les chances de plonger dans une récession sont de 50%. 

«C’est toujours la même chose, la prévision de faiblesse... Le ralentissement, il est concentré au deuxième, troisième et quatrième trimestre de 2023. La prévision est autour de 0.0% pour ces trois trimestres-là. Ce qui veut dire qu’il y a autant de chance qu’on soit au-dessus qu’en dessous de 0%. C’est toujours 50% de chance. C’est certain que continuellement on repousse le début de la récession», a-t-il expliqué.

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