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Évacuations et qualité de l’air: beaucoup de stress engendré par les feux de forêt

Que ce soit en raison d’une évacuation ou d’un avis de smog, les feux de forêt qui font rage au Québec sont une source de stress pour de nombreuses personnes, mais des solutions existent pour en limiter l’impact sur la santé mentale.

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Les personnes qui ont été évacuées en raison des incendies sont assujetties à un sentiment d’impuissance.

«Ça peut être très stressant et déstabilisant aussi de ne pas savoir dans quel milieu on peut se retrouver par la suite sans nos repères, explique la présidente de la coalition des psychologues du réseau public québécois, Karine Gauthier. C’est la perte de contrôle et c’est une injustice. La personne n’a rien fait souvent pour faire en sorte que c’est son secteur et sa maison qui doit être évacuée.»

C’est pourquoi la psychologue suggère de ne pas hésiter à extérioriser ces émotions avec des personnes qui pourraient vivre la même chose. 

«C’est important d’en parler parce que les gens vont être rassemblés avec d’autres personnes qui peuvent vivre les mêmes émotions et ça peut aider à passer à travers ces émotions difficiles, indique-t-elle. Ça peut être de la colère et certains deuils. D’être bienveillant avec soi-même, ce n’est pas toujours facile.»

La piètre qualité de l’air enregistrée dans plusieurs régions du Québec ces derniers jours peut également être anxiogène pour certains.

«C’est sûr qu’il y a une partie qu’on doit normaliser, donc de se dire qu’on vit plus de stress et d’anxiété et qu’il y en a une partie qui est normale parce qu’il y a des effets concrets dans notre environnement, continue l’experte. L’air c’est essentiel.»

«En même temps, on peut regarder qu’est-ce qu’on peut faire pour se ramener un peu dans le moment présent et voir ce qu’on peut faire pour prendre soin de nous, pour aller mieux de limiter l’exposition excessive aux nouvelles [...] suivre les directives de rester informer, mais de ne pas se surexposer non plus à toutes les images», ajoute-t-elle.

Cette nouvelle crise s’ajoute à la pandémie qui a fait rage il n’y a pas si longtemps, ce qui pourrait également amplifier le stress.

«C’est sûr que ça varie d’une personne à l’autre, mais la pandémie ne date pas d’il y a si longtemps, soutient Mme Gauthier. Les stresseurs qui s’accumulent, souvent c’est un poids pour les gens. C’est sûr que les gens qui ont appris des choses de la pandémie peuvent refléter et se dire qu’elle vit les mêmes émotions donc dans certaines situations ça peut aider, mais en même temps, c’est un autre gros stresseur et ce n’est pas facile.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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