Les ressources du Canada pour combattre les feux de forêt historiques sont «étirées», s’est inquiété Justin Trudeau en point de presse mercredi, aux côtés d’une poignée de ministres.
«On voit qu’on est dans une année pire que ce qu’on a déjà eu et nos ressources sont étirées, mais on continue d’être là dans la mesure du possible», a soutenu le premier ministre.
L’ensemble des pompiers forestiers sont à pied d’œuvre, alors qu’environ 1000 pompiers internationaux prêtent actuellement main forte à leurs collègues canadiens et québécois.
Après être intervenues en Alberta et en Nouvelle-Écosse, les Forces armées canadiennes s’activent au Québec, où elles «contribueront à la planification et à la coordination du transport aérien», a assuré la ministre de la Défense Anita Anand.
Seulement à Sept-Îles, environ 300 militaires sont actuellement déployés. L’avion militaire CC-130H Hercules sert notamment à l’acheminement de denrées aux personnes déplacées.
Avec plus de 414 feux qui font rage au pays, dont 239 sont «hors de contrôle», le ministre de la Protection civile Bill Blair a déclaré qu’il s’agit de «l’année la plus difficile jamais enregistrée».
«Tout le monde met la main à la pâte, et ce, 24 heures sur 24», a-t-il dit.
Plus de 20 000 personnes à travers le pays demeurent évacuées de leur domicile. Il s’agit d’une baisse, mais le chiffre demeure important, a indiqué M. Blair.
Les fumées résiduelles des feux québécois couvrent plusieurs villes du sud du pays, notamment Montréal et Ottawa, de même que de larges pans de l’est des États-Unis et jusqu’au Texas.
La qualité de l’air est si mauvaise que le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos a suggéré aux personnes plus vulnérables de porter le masque à l’extérieur, notamment «les femmes enceintes, les jeunes enfants, les aînés, tous ceux qui ont des maladies chroniques et en particulier les maladies respiratoires».