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«On fait les valises. On part au camping!»: une jeune famille de l’Abitibi préfère fuir vers Montréal

Ils veulent éviter d’être coincés comme les sinistrés de Chibougamau

Cette jeune famille de La Sarre en Abitibi-Ouest a décidé de faire ses valises et fuir sa ville vers Montréal, sans attendre un éventuel ordre d'évacuation. Sur la photo de gauche à droite: Jessica St-Louis Laberge, Lukas Aubé (7 ans), Nick Aubé (2 ans) et Enzo Aubé (6 ans).

Francis Pilon / JdeM

Cette jeune famille de La Sarre en Abitibi-Ouest a décidé de faire ses valises et fuir sa ville vers Montréal, sans attendre un éventuel ordre d'évacuation. Sur la photo de gauche à droite: Jessica St-Louis Laberge, Lukas Aubé (7 ans), Nick Aubé (2 ans) et Enzo Aubé (6 ans).

Une famille de l’Abitibi-Témiscamingue a décidé de fuir tout de suite vers Montréal pour protéger la santé de ses enfants et éviter un éventuel bouchon monstre comme à Chibougamau.

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«Nos valises sont faites. On décolle cet après-midi!», lâche Jessica St-Louis Laberge, résidente de La Sarre, en regardant son garçon de deux ans et ceux de son conjoint, âgés de 6 et 7 ans.

Cette famille de l’Abitibi-Ouest craint que sa ville, qui a déjà accueilli des résidents de Normétal située à 30 km au nord, soit parmi les prochaines à être évacuées en raison des feux de forêts à proximité.

«Mon père a survolé les environs avec un hélicoptère. On pense que c’est pire que ce que les autorités disent. On n’aime mieux pas prendre de chance et partir en camping sur la Rive-Sud de Montréal», explique le paternel, Dave Aubé.

Le directeur de la prévention des incendies et de la sécurité civile à La Sarre, Luc Goudreau, invite toutefois la population à rester calme. «Il n’y a pas de danger pour nos citoyens à La Sarre et aucune raison d’évacuer la ville», assure-t-il. 

Valises déjà prêtes

Les deux parents ont confié au Journal que l’évacuation préventive mardi soir, à Chibougamau, a grandement influencé leur décision. 

De nombreux citoyens qui tentaient de sortir de la ville en voiture sont restés coincés dans un bouchon monstre, au point où des policiers ont dû les alimenter à nouveau avec des bidons d’essence. Des évacués ont ensuite mis 9 heures pour faire le trajets vers Roberval, qui prend nécessite en temps normal seulement trois heures.

«Je ne veux pas être prise moi aussi avec tout le monde qui évacue en même temps. Quand j’ai vu ça aux nouvelles, j’ai dit “on fait les valises et on part au camping”», raconte Mme St-Louis Laberge.

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Francis Pilon / JdeM

Lors de notre visite mercredi, vers midi, il y avait d’ailleurs une odeur de fumée à La Sarre. Le ciel était bleu et clair, «mais ça peut changer d’une heure à l’autre», rappelle M. Aubé. 

Enfants asthmatiques

La famille fera huit heures de route cet après-midi pour vivre dans sa roulotte installée dans un camping de la Rive-Sud de Montréal.

Cela se veut aussi un répit pour les enfants qui sont vulnérables face à la mauvaise qualité de l’air.

«Il y a deux enfants qui sont susceptibles à l’asthme. Je ne veux pas prendre de chance avec eux, fait savoir Mme St-Louis Laberge. La fumée dimanche, c’était fou. L’air n’était pas respirable.»

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