Un Ontarien accusé du meurtre de la belle-fille d’un mafioso notoire

Un Ontarien de 28 ans est accusé du meurtre de Claudia Iacono, la belle-fille d’un mafieux assassinée le mois dernier dans sa voiture devant son salon de beauté, à Montréal, tandis que d’autres arrestations pourraient être prévues.

• À lire aussi: Meurtre de Claudia Iacono: dernier adieu à la belle-fille d’un mafioso notoire

• À lire aussi: Assassinat de Claudia Iacono : même les gangs de rue ne sont pas tombés aussi bas

• À lire aussi: Meurtre de Claudia Iacono: la bru d’un mafieux abattue par balle dans son auto

« Il s’agit d’une première phase à l’enquête. On veut vraiment comprendre l’intégralité de ce dossier, qui a plusieurs ramifications. Il va y avoir d'autres dénouements dans les prochaines semaines », a expliqué le commandant des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal, Jean-Sébastien Caron, lors d’un point de presse mercredi.

Joel Richard Clarke s’est fait passer les menottes hier à Milton, en banlieue de Toronto, par la Police provinciale de l’Ontario. Le résident de Brampton a comparu cet après-midi au palais de justice de Montréal, où il a été accusé du meurtre prémédité de Claudia Iacono.

• Écoutez le segment judiciaire avec Félix Séguin diffusé chaque jour en direct 8 h 35 via QUB radio :

Tuée dans sa voiture 

La mère de famille avait connu une fin tragique le 16 mai dernier, alors qu’elle arrivait à bord de sa voiture à son salon de beauté situé dans le quartier Côte-des-Neiges.

 

Un tireur qui a surgi de nulle part a tiré au moins six projectiles sur la victime, âgée de 39 ans, qui est décédée sur les lieux. Son véhicule toujours en mouvement a même percuté l’édifice. Des témoins ont également aperçu un suspect prendre la fuite.

Claudia Iacono était la femme d’Anthony Gallo, l’un des fils du défunt mafieux Moreno Gallo, assassiné en novembre 2013 dans un restaurant d’Acapulco, au Mexique. Il était reconnu pour avoir manqué de loyauté au parrain de la mafia montréalaise de l’époque, Vito Rizzuto.

La police de Montréal ne sait toujours pas quels sont les motifs derrière l’assassinat de Mme Iacono, a indiqué le commandant Caron. «Ce genre d’homicide, il y a plusieurs personnes en arrière de ça. On va essayer de trouver l’ensemble des personnes responsables», a-t-il précisé.

Enquête exhaustive

Ce meurtre en plein jour avait causé un choc et les policiers n’ont pas lésiné sur les moyens afin de retrouver le tireur. Selon nos informations, les enquêteurs ont analysé plusieurs vidéos de surveillance, en plus de lancer des opérations de filatures. 

Des analyses balistiques ont également été effectuées, a-t-il été possible d’apprendre. Les policiers ont aussi mené des perquisitions, qui ont ultimement mené à l’arrestation de Clarke pour cet homicide, le 8e à survenir à Montréal depuis le début de l’année. L’Ontarien est connu des services policiers canadiens pour plusieurs infractions criminelles, a confirmé le commandant Jean-Sébastien Caron.

Lors de sa brève comparution au palais de justice, le meurtrier allégué est resté avare de commentaires, se limitant à répondre par «oui» et «non» aux questions. Il était représenté par un avocat de Toronto, tandis qu'un avocat de Montréal a agi comme «ami de la cour» pour faciliter le déroulement de la courte audience.

«Merci», a tout simplement répondu l'accusé.

Comme il est accusé de meurtre, Clarke restera automatiquement détenu, à moins qu'il dépose une demande de remise en liberté à la Cour supérieure du Québec. 

Advenant un verdict de culpabilité, il écopera de la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 années de pénitencier.