Le premier ministre signale qu’il «faut en faire plus» pour «s’adapter» aux changements climatiques. L’ampleur des feux de forêt qui font rage au Québec force le gouvernement Legault à revoir son plan d’adaptation.
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Verglas, inondations meurtrières, érosion des berges, canicules hâtives et maintenant des feux de forêt destructeurs: la première moitié de 2023 a été marqué par de nombreux évènements climatiques extrêmes partout sur le territoire.
Les municipalités réclament 2 G$ par année, pendant cinq ans, afin de s’adapter aux dérèglements climatiques. François Legault a toujours refusé de s’engager à verser cette somme.
«Il faut s’adapter», a dit le premier ministre lors de la période de questions jeudi matin. «Il faut en faire plus [...] On est rendu à 1,5G$ [pour l’adaptation aux changements climatiques] et on va continuer d’investir.»
Près de 150 feux sont actifs au Québec en ce moment et plus de 500 000 hectares étaient touchés mercredi par les flammes.

Facebook du Jean Coutu de La Sarre en Abitibi
Le feu qui ravage toujours des centaines d’hectares en périphérie de Normétal, en Abitibi-Témiscamingue. Le brasier se rapproche dangereusement des habitations de la municipalité. Les villes de Senneterre et Lebel-sur-Quévillon sont également toujours en état d’alerte.
Surpris par les feux
François Legault signale que l’ampleur des feux a surpris «un peu tout le monde».
«Il faudra effectivement se poser des questions [...] Il y a des efforts qui doivent être faits et pour réduire les GES et aussi, malheureusement pour s’adapter aux changements climatiques qu’on va continuer de vivre», a signalé le premier ministre, soutenant que le gouvernement est à l’œuvre depuis plusieurs années.

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
Le manque d’effectifs et le manque de camions et d’avions-citernes pour combattre les brasiers. En 2018, dit-il, il y avait 469 employés réguliers et saisonniers à la SOPFEU et cette année, ils étaient 518 avant le début des feux de forêt.
«On a commencé à augmenter, mais là, on voit que la situation s’empire plus rapidement que ce que tout le monde prévoyait», a-t-il fait savoir.
Plusieurs impacts
Les feux de forêt destructeurs qui soufflent sur le Québec poussent ainsi le gouvernement de la CAQ à revoir son plan d’adaptation aux changements climatiques.
«On a eu beaucoup de discussion dans les dernières années sur les impacts de l’érosion des berges le long du Saint-Laurent. On a eu aussi beaucoup de discussions sur les îlots de chaleur dans les grandes municipalités. Il y a un phénomène qui vient s’ajouter actuellement; les feux de forêt. Donc, on va continuer de s’adapter [...] Il n’y a personne qui est contre le fait qu’il faut s’adapter avec ce qu’on voit avec les feux de forêt.»
Il estime que «malheureusement» les Québécois devront être résilients.
«On va découvrir année après année qu’il y a de nouveaux secteurs où il faut travailler parce qu’il y a des impacts à cause des changements climatiques», a-t-il souligné.