Le maire de Lebel-sur-Quévillon dans le Nord-du-Québec se réjouit de voir arriver aujourd’hui sur son territoire deux avions-citernes de la SOPFEU pour lutter contre les incendies de forêt qui menacent la ville de 2100 habitants évacuée depuis vendredi soir dernier.
• À lire aussi: Un 2e incendie menace Lebel-sur-Quévillon; évacuations préventives à Senneterre
«Deux avions de la SOFPEU vont être sur notre terrain, ce que l’on n’avait pas hier et avant-hier. C’est une très bonne nouvelle. Sur le terrain, on fait des tranchées, mais quand il a y a des avions, c’est plus sécurisant», appuie le maire, Guy Lafrenière, en entrevue à TVA Nouvelles.
Autre bonne nouvelle pour le maire et les Quévillonnais, le feu qui se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Lebel-sur-Quévillon ne semble pas avoir bougé au cours des dernières heures. «La température la nuit est plus fraîche, ça nous donne une chance. [...] Ça fait deux jours que le feu reste dans ce secteur-là. Malgré le fait qu’hier il y avait de gros vents, il n’a presque pas bougé. Il y a un autre feu derrière ce feu-là qui est beaucoup plus gros. On est sur le qui-vive», prévient toutefois le maire Lafrenière.
- Écoutez l'entrevue avec Jean Lapointe, pilote de ligne à la retraite et expert en aviation civile à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :
Malgré le fait que l’incendie de forêt ne gagne pas de terrain, hors de question pour les citoyens de regagner Lebel-sur-Quévillon.
La Sûreté du Québec et les autorités ne laisseront pas les gens emprunter le 113 Nord. La population doit «être patiente» demandent les autorités.
Et il demeure une préoccupation importante à Lebel-sur-Quévillon, l’usine de pâte et papier Nordic Kraft qui n’est pas touchée par le feu pour le moment.
Bien plus que les bâtiments, ce sont les réservoirs de produits chimiques du complexe industriel qui inquiètent.
«C’est comme quelqu’un qui a une chaudière de chlore pour sa piscine dans le cabanon, s’il y a trop de chaleur, ça peut devenir extrêmement dangereux. Nous, ce ne sont pas des chaudières, mais bien des citernes complètes de chlorate qu’on a sur le site, expliquait le directeur exécutif au développement corporatif chez Chantiers Chibougamau, Frédéric Verreault, en entrevue au Journal de Québec.