Des organisations criminelles en France s’empareraient de l’huile de friture usagée des restaurants pour la revendre pour un montant équivalent à plus de 1700$ canadiens la tonne, a rapporté le Parisien vendredi.
«Les restaurateurs ne protègent pas particulièrement leurs fûts d’huile usagée», aurait commenté une source judiciaire bien au fait du dossier, en entrevue avec le média français.
L’inflation et le contexte économique grandement impacté par la guerre en Ukraine ont fait bondir le prix de l’huile usagée, faisant passer la tonne rachetée à 150 euros en 2008, l’équivalent de 215 $ canadiens, à 1200 euros – plus de 1700$ – sur le marché.
C’est ainsi que des organisations criminelles s'empareraient de l’huile usagée d’établissements de restauration rapide pour s’en mettre plein les poches. Une situation qui jusqu’à récemment n’était pas prise au sérieux, selon ce qu’aurait confié un professionnel du secteur au Parisien.
«Allez pousser la porte d’un commissariat [...] pour dire qu’on vous a volé de l’huile de friture usagée, vous allez voir comment vous allez être reçu», aurait-il réagi.
En février, deux Bulgares auraient notamment été épinglés alors qu’ils tentaient de siphonner un McDonald’s à Saint-Pierre-des-Corps, selon le média français.
Ces derniers se seraient défendu en évoquant leur pousse vert, disant qu’il s’agissait-là de «récupération».
Ce phénomène serait apparu en 2019 au Canada et aux États-Unis, avant de se rendre jusqu’en France en 2021 pour gagner de l’ampleur, selon le Parisien.