La taurine, un acide aminé présent dans la majeure partie des boissons énergisantes, pourrait améliorer la santé, tout en prolongeant l’espérance de vie, selon une étude publiée par Science, vendredi.
Cinquante-six scientifiques ont pris part à l’étude en testant l’ingrédient sur divers animaux. Lorsqu’ils ont analysé l’impact de la taurine sur les souris, ceux-ci ont vite remarqué la différence frappante entre une souris sous la taurine et l’autre sans le supplément.
«La souris qui avait un supplément de taurine dans le corps paraissait plus en santé et plus jeune, contrairement à la souris qui n’en ingérait pas», commente le biologiste indien spécialisé en physiologie moléculaire Vijay Kumar Yadav, selon le média The Guardian.
Apparemment, les souris qui consommaient de la taurine avaient des os plus denses, des muscles plus forts, une meilleure mémoire et un système immunitaire plus jeune.
Avec la recherche, les scientifiques ont remarqué que les souris avec la taurine avaient une espérance de vie de 10 à 12% plus élevée que les autres. Ce qui équivaut à 3 à 4 mois plus long pour une souris et 7 à 8 ans plus long pour un humain.
L’humain, un être beaucoup plus complexe
«Ce n’est pas la première fois qu’une étude montre que quelque chose fonctionne chez la souris, mais l’homme c’est une autre affaire. C’est beaucoup plus complexe», commente Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal.
Il ajoute également que dans l’étude, les chercheurs ont administré de très grandes doses à la souris, ce qui ne serait pas possible chez l’humain.
La seule façon de prouver que la taurine pourrait rallonger l’espérance de vie chez l’être humain, ce serait d’effectuer une étude sur plus de 4000 personnes pendant 5 à 6 ans. «C’est peu probable que cela soit fait, qui va subventionner 50 millions de dollars?», ajoute-t-il.
Le corps fabrique déjà la taurine. Cet acide aminé est présent dans les fruits de mer ou même les viandes.
Pour Dr Juneau, l’être humain ne devrait pas se précipiter vers la taurine en raison de cette étude, surtout s’il n’a pas de bonnes habitudes de vie.