Le taux de chômage dans la région de Montréal n'a jamais aussi été bas qu'au mois de mai dernier, atteignant 3,9 %, soit proche du 4 % de celui de la province.
On enregistre ainsi une hausse de l’emploi de 19 000 (+0,8 %) et un taux chômage qui baisse de 7 % dans la métropole québécoise, selon Statistique Canada.
Au Québec, l’emploi a peu varié en mai, et ce pour un quatrième mois consécutif, le taux de chômage s’établissant à 4 %, soit tout près de son creux record de 3,9 % enregistré en janvier 2023 et novembre 2022.
Ainsi, au mois de mai, l’emploi est resté relativement stable dans la province alors qu’on a noté une légère hausse de 1600 et que le chômage a reculé d’un point de pourcentage.
«La légère hausse de l’emploi et le maintien du taux de chômage près de 4 % s’avèrent positifs, mais les résultats confirment que l’économie du Québec a perdu son élan depuis le début de l’année», a expliqué Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.
Elle a également tenu à préciser que «le marché du travail demeure dans une situation de surchauffe et la progression des salaires reste soutenue».
Au Canada, l’emploi est également resté stable en raison d’un recul de 77 000 (-2,8 %) chez les 15 à 24 ans et d’une hausse de 63 000 (+0,5%) chez les 25 à 54 ans. Le chômage a toutefois progressé de deux points de pourcentage pour atteindre 5,2 %. «Il s'agit de la première hausse depuis août 2022», a fait savoir l’agence fédérale.
«Il ne s’agit que d’un mois de données, et les chiffres de mai, même s’ils sont loin d’atteindre l’ampleur de la faiblesse attendue après les hausses rapides et vigoureuses des mois précédents, révèlent tout de même quelques failles sur le marché du travail», a indiqué Marc Desormeaux, économiste principal chez Desjardins.
Alors que l’emploi a diminué dans le secteur des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments (-31 000; -4,4 %) ainsi que dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (-13 000; -0,7 %), il a augmenté dans les secteurs de la fabrication (+13 000; +0,7 %), des autres services (+11 000; +1,5 %) et des services publics (+4200; +2,7 %).
L’emploi à temps plein s’est établi à 16,5 millions (-0,2 %) alors que l’emploi à temps partiel a progressé de 0,4 % pour atteindre 3,7 millions.
«Il s’agit de la première perte nette d’emploi en neuf mois, les mises à pied étant concentrées dans les postes à temps plein. La diminution de 0,4 % des heures travaillées a aussi été notable. Elle a surtout touché les secteurs des services sensibles aux taux d’intérêt comme l’immobilier et la construction», a ajouté M. Desormeaux.