L’inquiétude persiste à Normétal en Abitibi-Témiscamingue alors que l’incendie de forêt qui menace la municipalité évacuée depuis le 3 juin n’est toujours pas contenu. Toutefois, les renforts arrivent.
Une quarantaine de pompiers du Nouveau-Brunswick pourront prêter main-forte aux sapeurs déjà sur place. De plus, des avions-citernes des États-Unis prendront aussi part au combat contre les flammes.
«Le feu est toujours constant, ce qui change, ce sont les vents. On change les directions pour arroser pour essayer de protéger le village. On avait commencé à arroser du côté nord, maintenant les vents s’en viennent du sud-est. On va arroser plus du côté sud et du côté est du village pour essayer d’humidifier autour pour donner une chance aux pompiers forestiers qui font un travail formidable. En travaillant en équipe jusqu’à date tout a fonctionné», formule Doris Nolet, directrice du service incendie de Normétal.
Un travail acharné
Autant à Normétal qu’à Saint-Lambert, où quelque 200 citoyens sont aussi évacués depuis quelques jours, aucun blessé ni aucune perte matérielle n’a été recensé, rapporte notre journaliste Yves Poirier.
Sur le terrain, des gens travaillent activement en appui à la SOPFEU dans le but de prévenir la propagation des feux s’ils venaient à s’étendre.
«Les équipes de la SOFPEU ont proposé comme stratégie à la municipalité de faire une tranchée de 40 mètres de large et de mouiller cette partie-là pour empêcher le feu de rentrer dans la communauté», précise Normand Lagrange, directeur général de la MRC d’Abitibi-Ouest.
Le combat progresse bien
Les renforts du Nouveau-Brunswick sont arrivés à Normétal vendredi matin.
Le porte-parole des pompiers forestier du Nouveau-Brunswick, Bruno Pelletier, note qu’il y a du progrès.
Pour l’instant, c’est peut-être le signe d’une éventuelle victoire pour les 1200 évacués à Normétal, alors qu’aucune flamme n’est visible, seulement de la fumée.
Par contre, le feu se tient toujours à 500 mètres des habitations.
«C’est la météo qui va nous aider dans les prochains jours. La pluie n’est pas avant mardi. Dans les prochains jours, ça va être crucial que l’on continue nos opérations pour protéger les villes autours», explique Bruno Pelletier.