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Un voleur d'enfance montréalais qui a «brisé» ses quatre enfants écope de 12 ans de pénitencier

Le juge a souligné le courage des victimes qui l'ont dénoncé, menant à sa condamnation ce vendredi

Photo d’archives, Martin Alarie

Un père incestueux qui a brisé ses enfants en les battant à répétition et en violant l’une d’elles passera 12 ans au pénitencier, a ordonné un juge en soulignant le courage des victimes qui l’ont dénoncé.

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«C’est grâce à ce courage que les comportements répréhensibles et intolérables de votre père sont dénoncés par tous. Il vous a peut-être volé votre enfance, mais ce courage vous appartient. Et cela, personne ne peut vous le voler», a commenté le juge Alexandre Dalmau avant de condamner le père indigne ce vendredi au palais de justice de Montréal.

L’accusé de 69 ans, qui ne peut être nommé afin de protéger l’identité de ses enfants, est resté de marbre face à ces mots, tout comme quand le magistrat l’a condamné à 12 ans de pénitencier pour ses crimes commis dans les années 1990.

Sévices

À l’époque, l’accusé s’occupait seul de ses trois filles et de son garçon. Et durant toute leur enfance, il leur a fait subir des sévices violents, tout en les conditionnant à ne pas faire confiance aux autorités. Il avait d’ailleurs déjà menacé de mort une de ses filles si elle allait se plaindre à la police.

L’aînée de la fratrie a quant à elle aussi été abusée sexuellement, jusqu’à être violée.

«Nous sommes quatre enfants complètement brisés pour la vie et nous avons survécu à notre enfance, ensemble», avait dit une des filles, après que son père eut été déclaré coupable au début de l’année d’agression sexuelle, d’inceste, de voies de fait causant des lésions et de menaces.

  • Écoutez la rencontre Gibeault-Dutrizac avec Nicole Gibeault, juge à la retraite au micro de Benoit Dutrizac via QUB radio : 

Courage

Car malgré les sévices qu'elles ont subis, les trois filles se sont relevées et ont pu réussir dans la vie. Le fils, de son côté, et devenu un dangereux violeur qui purge présentement une longue peine d’incarcération.

Et son père ira le rejoindre derrière les barreaux, à la suite de sa condamnation ce vendredi.

«Les actes répréhensibles commis dans la sphère privée, à l’intérieur d’une résidence, au sein d’une bulle familiale, sont difficiles à dénoncer», a noté le juge en rappelant leur «force devant la souffrance».

En plus de la peine de pénitencier, le père indigne a été inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans. Et une fois à l’air libre, ses contacts avec des mineurs seront restreints pour une durée de 5 ans.

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