Les investissements des entreprises canadiennes dans le secteur technologique (TI) sont à leur plus bas niveau depuis six ans, en raison notamment de l’inflation et de la pénurie de main-d'œuvre.
Ce recul des investissements provoque un retard dans les activités de transformation numérique et ralentissent la relance postpandémique espérée, a révélé lundi le sondage de Groupe NOVIPRO/Léger.
Ainsi, selon l’étude, le Québec est la province la plus en retard dans l'implantation de l'intelligence artificielle et de l'analyse de données avancées, puisque 45 % des entreprises ont amorcé la transition, comparativement à 63 % des entreprises ontariennes, premières de tête au pays.
Seulement 76 % des entreprises canadiennes interrogées envisagent d’investir dans ce domaine, contre 92 % en 2019, avant la pandémie.
En ordre d’importance, l’inflation est la première cause, suivie par le télétravail, la pénurie de main-d’œuvre, la récession, les catastrophes environnementales et les tensions internationales, modifiant les décisions des entreprises.
Bien que 54 % des entreprises affirment avoir obtenu des résultats positifs en implantant l'analyse de données avancées et l'intelligence artificielle, ou en étant en cours d'implantation, seulement 13 % des entreprises canadiennes prévoient y investir d'ici les deux prochaines années comparativement à 36 % en 2019.
«L'étude nous révèle que seulement 38 % des entreprises croient que l'analyse de données avancées et l'intelligence artificielle transformeront leur entreprise d'ici deux ans. Elles sous-estiment l'évolution fulgurante à venir de cette technologie et l'impact qu'elle aura sur leur croissance», s'est inquiété David Chamandy, PDG, Groupe NOVIPRO.