«Premier arrivé, premier embauché», c’est la nouvelle technique de recrutement ouvert offerte en Ontario pour contrer la pénurie de main-d’œuvre.
Une nouvelle façon d’embaucher qui ne demande aucun curriculum vitae, aucune entrevue et aucune vérification de référence. Pour la présidente du Réseau Annie RH, c’est une technique qui évite la discrimination et qui donne une chance égale à tous.
«C’est une ouverture, une flexibilité ancrée dans la confiance en l’humain. Ensuite, on gère s’il y a des problèmes. Ce n’est pas baisser les critères, c’est faire autrement», insiste Annie Boilard en entrevue à TVA Nouvelles.
Évidemment, cette technique n’est pas offerte pour tous les emplois. «C’est plus pour les emplois journaliers, ceux qui ont besoin de quelqu’un pour un mois, par exemple. Mais, on peut aussi choisir des postes qui perdurent, selon le métier», note la présidente.
Pourquoi les entreprises se tournent-elles vers cette technique?
En premier lieu, les entreprises souhaitent accélérer les processus de recrutement. «Les bassins de recruteurs sont à sec», ajoute Mme Boilard.
En second lieu, les employeurs tentent d’être dans l’inclusivité et la diversité. «Il n’y a pas de choix à l’embauche, donc pas de biais qui s’opère. C’est inclusif, c’est une façon d’incarner le principe de diversité dans l’emploi», mentionne-t-elle.
En troisième lieu, c’est dans une optique de seconde chance. «Il y a des employés perles qui pourraient recruter, mais ce n’est pas toujours perceptible sur un CV», précise Mme Boilard.