Les citoyens de Sainte-Elizabeth-de-Warwick se sont majoritairement positionnés contre le projet éolien Arthabaska lors d'un référendum tenu dimanche, ce qui signifie que seulement un des cinq secteurs ruraux du territoire pourrait accueillir des éoliennes.
84% des citoyens habiles à voter se sont déplacés pour exercer leur droit, un dimanche ensoleillé d’été.
Au total, 234 votes contre le projet ont été enregistrés, soit 176 en faveur. Seulement la zone 426-C, dans l’ouest de la municipalité, a reçu suffisamment de votes pour permettre un changement de zonage nécessaire pour la construction d’éoliennes.
«Je suis satisfaite qu'il y ait une ouverture à ce que soit construites des éoliennes sur notre territoire, mais c'est sur que je suis à la fois déçue pour ceux qui voulaient embarquer dans le projet et qui ne pourront pas participer. Mais c’est correct, la démocratie a parlé», a réagi la mairesse Claire Rioux.
Le projet initial de Boralex prévoyait produire entre 200 et 400 MW avec la construction de 33 à 67 d’éoliennes sur le territoire de la MRC d’Arthabaska. Depuis, les municipalités de Warwick et Saint-Albert se sont retirées, et voilà maintenant que la majorité du territoire de Sainte-Elizabeth ne sera pas accessible.
«On avait déjà annoncé qu’avec Sainte-Séraphine et Victoriaville, on aurait le potentiel de produire suffisamment pour soumettre un projet à Hydro-Québec et c’est ce qu’on va faire. Maintenant, on est à évaluer combien d’éoliennes supplémentaires nous pourrions installer dans cette zone de Sainte-Elizabeth», mentionne le porte-parole de Boralex, Jordan Longchamps.
Boralex doit présenter son appel d’offres d’ici le 12 septembre prochain.
La Coalition NON aux éoliennes Arthabaska, est d’avis qu’Hydro-Québec doit rejeter l’appel d’offres. «On pense que la preuve est faite que ce projet divise la communauté plutôt que de la rassembler. Il n’y a clairement pas d’acceptabilité sociale et ce projet doit s’arrêter là», croit un des porte-parole, Jean Morin.