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COVID-19: hausse des infections et hospitalisations à prévoir cet automne

La rentrée des classes et le temps plus froid seront propices à la propagation

La COVID-19 effectuera probablement un retour en force cet automne au Québec et entraînera davantage d’hospitalisations, prévoient des experts.

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«Il y a de fortes chances que ça va augmenter», prévient Benoit Barbeau, virologue à l’Université du Québec à Montréal.

«Je ne pense pas qu’on va revoir des vagues déferlantes comme les années précédentes. [...] Mais, c’est plausible qu’on voit une hausse des infections», ajoute Kevin l’Espérance, épidémiologiste. 

Présentement, moins de 400 patients hospitalisés sont atteints de la COVID-19 au Québec, montrent les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). On demeure très loin des chiffres de janvier 2023, alors que plus de 2000 malades occupaient des lits d’hôpitaux. 

Hospitalisations liées à la COVID-19 au Québec

  • 1er août 2023: 371 (14 aux SI) 
  • 25 juillet 2023: 383 (9 aux SI)
  • 18 juillet 2023: 407 (8 aux SI)
  • 11 juillet 2023: 457 (10 aux SI) 
  • 4 juillet 2023: 465 (5 aux SI) 

*SI : Soins intensifs

Selon des experts, le nombre de cas est sous-estimé à l’heure actuelle, parce que la majorité des gens ne se dépistent pas lorsqu’ils ont des symptômes. 

«C’est la pointe de l’iceberg, croit Nimâ Machouf, épidémiologiste. Mais, je vois qu’il y a une augmentation. Elle est assez brusque.»

D’ailleurs, le centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) est aux prises avec trois unités en éclosions et a mis des mesures sanitaires en place. Avec l’arrivée de l’automne et le retour en classe, les rassemblements à l’intérieur seront propices à la contagion. 

«Il y a moins de ventilation efficace, tout ça fait qu’on accélère les chances de propagation», souligne M. Barbeau. 

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) répond qu’il est possible qu’on observe une hausse des cas cet automne. 

Variant déjà ici

De son côté, l’INSPQ écrit qu’«aucune nouvelle vague ne semble se dessiner » pour le moment. 

Aux États-Unis et en Europe, un nouveau sous-variant d’Omicron nommé «Eris» provoque une hausse des cas de COVID-19 depuis plusieurs semaines. Bien que plus transmissible, il ne causerait pas une infection plus grave que les souches précédentes. 

Selon M. Barbeau, «Eris» circule aussi probablement au Québec. 

«Je serais extrêmement surpris que celui-là ne soit pas présent, réagit-il. Ça montre que le virus continue de se développer.» 

Fini le vaccin pour tous?

En juillet, le Comité consultatif national en immunisation a recommandé aux Canadiens de recevoir une dose de rappel du vaccin à l’automne. Au MSSS, on répond que la campagne de vaccination automnale contre les infections respiratoires (COVID-19, grippe, pneumocoque) est toujours en préparation. Les informations seront diffusées «en temps et lieu». 

Selon des experts, la vaccination devrait surtout viser les gens âgés et à risque. 

«La volonté des gens à se faire vacciner a atteint un seuil et c’est très compréhensible, dit M. Barbeau. C’est difficile de croire qu’on va aller chercher des gens qui ont arrêté à la deuxième dose.» 

Même si les gens n’ont pas reçu de dose de rappel depuis plus d’un an, ils bénéficient encore d’une certaine protection contre les infections graves.

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