L’entreprise Juliette & Chocolat, qui a annoncé mardi qu’elle fermera tous ses restaurants pour privilégier le commerce en ligne, pourrait ne pas être la seule à devoir changer son modèle d’affaire ou même à faire faillite en raison de l’augmentation des taux d’intérêts et de l’inflation dans les prochains mois.
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C’est ce qu’affirme le cofondateur de la firme Amplio Stratégies, Philippe Richard Bertrand, en entrevue au TVA Nouvelles.
«Il y a une inflation qui s’est vue dans les épiceries [...] mais ça coûte aussi plus cher pour ces détaillants-là, pour les restaurants, l’approvisionnement en certains produits, explique-t-il. Tout ça affecte ce que j’appelle la chaîne alimentaire des prix.»
«Prenons n’importe quelle crèmerie qui existe, ça lui coûte plus cher s’approvisionner et ça lui coûte aussi plus cher pour ses employés et elle refile ses hausses de prix aux consommateurs», ajoute l’expert.
C’est ce qui s’est produit chez Juliette & Chocolat.
«Il y a des commerçants qui ne réussiront pas à se sortir de ça, partage M. Bertrand. Tous ceux qui ne sont pas dans ce qu’on peut appeler la nécessité, ils sont obligés de revoir ce modèle d’affaires parce que les consommateurs ne sont plus capables de se payer ce luxe-là.»
Cette situation ne serait pas unique au milieu de la restauration.
«Allez juste dans un parc aquatique avec un papa, une maman et deux enfants, c’est extrêmement cher, continue-t-il. On parle d’une journée à 200$ et on ne compte pas l’essence, la dépréciation du véhicule, etc. C’est rendu cher de faire des activités et malheureusement ça va continuer à être cher.»
Dans ce contexte, de plus en plus d’entreprises déclarent faillite.
«C’est sûr qu’il va y en avoir d’autres, avance l’expert. La semaine passée le bureau du surintendant des faillites disait qu’on voit une explosion des faillites en ce moment. Il y a 350 dossiers qui sont déposés au Québec par jour en ce moment de faillites personnelles et corporatives.»
«Donc tout ça fait en sorte que c’est un cocktail qui est explosif pour certains commerçants et on va voir encore de plus en plus de faillites parce qu’il y a des prêts d’urgence du gouvernement qui viennent à terme le 31 décembre», ajoute-t-il.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus