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Près de 5000 pilotes auraient menti sur leur santé

Près de 5000 pilotes font l’objet d’une enquête de l’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) après avoir été soupçonnés de falsifier leur dossier médical.

Ci-dessus, voyez l'entrevue avec Mehran Ebrahimi, directeur de l'observatoire international de l'aéronautique et de l'aviation civile.

D’après un reportage du Washington Post publié au cours du week-end, qui cite des documents et entrevues de la FAA, les aviateurs visés sont des ex-militaires qui auraient caché qu’ils touchent des prestations pour des troubles de santé mentale ou d'autres problèmes graves pouvant les rendre inaptes à voler.

Selon le directeur de l'observatoire international de l'aéronautique et de l'aviation civile, Mehran Ebrahimi, les vétérans de guerre sont convoités en raison de l’expertise qu’ils offrent aux compagnies aériennes.

Les transporteurs sont aux aguets depuis la pandémie en ce qui a trait à la santé mentale.

«On est dans un contexte mondial de manque de pilotes, donc on les prend. Ces gens-là arrivent en grands nombres dans l’aviation civile», a-t-il analysé à LCN, lundi matin, tout en nuançant que cette réalité est moins présente au Canada.

«Globalement, on n’a pas ce profil-là ici.»

«Danger évident pour la sécurité»

Les enquêteurs du ministère des Anciens Combattants ont découvert les incohérences il y a plus de deux ans en recoupant les bases de données fédérales, mais la FAA a gardé secrets de nombreux détails de l'affaire, d’après le Washington Post.

Le porte-parole de la FAA Matthew Lehner a reconnu dans un communiqué que l'agence avait enquêté sur environ 4800 pilotes «qui auraient pu soumettre des informations inexactes ou fausses».

Près de 60 d’entre eux «représentaient un danger évident pour la sécurité aérienne».

Selon M. Ebrahimi, plusieurs facteurs peuvent rendre des pilotes inaptes à exercer leur métier.

«Les compagnies sont de plus en plus sensibles. Des fois, ce sont des situations passagères comme des divorces, des faillites ou enfants malades. À ce moment-là, il y a des interventions que l’on fait promptement.

«Parfois, on détecte des choses plus importantes chez les pilotes : des maladies, la dépression, mais pas seulement des cas bipolaires et ainsi de suite qui n’ont pas été diagnostiqués et transmis à la compagnie aérienne.»

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