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Plus de 37 000 constats remis en zones scolaires en 2022... ce qui ne serait que la pointe de l’iceberg

Les parents sont les principaux responsables de l’excès de vitesse en zone scolaire, rappelle le père d’un adolescent fauché à vélo, alors que près de 37 000 contraventions ont été données près d’écoles l’an dernier.

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«Souvent, ce sont les parents qui mettent en danger les enfants en roulant trop vite. Ce sont eux les plus dangereux», déplore Michel Boucher, père de Tristan Boucher.

En juillet 2012, son fils de 14 ans est décédé, frappé par un autobus alors qu’il rentrait chez lui à bicyclette, après avoir arbitré une partie de soccer à LaPrairie, en Montérégie.

Hier, le père endeuillé a pris parole lors d’une conférence de presse de l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ), concernant le nombre de constats d’infractions données en zone scolaire en 2022.

  • Écoutez l’entrevue de Pierre Brochet, président de l’Association des directeurs de police du Québec micro de Jean-François Baril via QUB radio :

Selon l’ADPQ, plus de 37 000 contraventions ont été remises à des automobilistes qui ne respectaient pas les règles dans ces zones limitées à 30 km/h.

Cela ne représenterait cependant que la pointe de l’iceberg, estiment les chefs de police, car ces statistiques ont été récoltées uniquement lors d’interventions ciblées, et pas dans toutes les municipalités.

« Le nombre de constats est largement sous-estimé », a affirmé Pierre Brochet, président de l’ADPQ, triste de constater que cela signifiait au moins 3000 constats mensuellement.

Pierre Brochet, président de l'ADPQ

Photo d'archives, Agence QMI

Pierre Brochet, président de l'ADPQ

De plus, il a rappelé que selon les données recueillies, il était à même d’avancer que 71% des conducteurs ne respectaient pas les limites de vitesse près des parcs et des écoles.

«C’est une statistique désolante et préoccupante, a poursuivi M. Brochet. Protéger nos jeunes, c’est l’affaire de tous. Pas seulement la responsabilité de la police. Les parents doivent aussi être conscients des enjeux.»

«Le monde se dépêche en zone scolaire, alors que c’est l’endroit où il faudrait faire le plus attention... qu’un enfant peut surgir de nulle part, soutient Michel Boucher. C’est la zone que tout le monde doit prioriser.»

  • Écoutez la rencontre Montpetit-Déry avec Patrick Déry, analyste politique via QUB radio :

Ce dernier participe pour sa part aux efforts de sensibilisation depuis quelques années déjà, afin que moins de parents «subissent ce [qu’il] a vécu».

«L’impact est tellement énorme. Il faut tout faire pour éviter de perdre un autre enfant», lance-t-il.

Parmi les méthodes de dissuasion envisagées, l’ADPQ a évoqué l’augmentation des coûts de constats, et la possibilité d’augmenter le nombre de radars photo en zone scolaire.

«C’est plate de monter le prix des infractions, mais si c’est la seule façon que le monde comprenne...», relativise M. Boucher.

Selon lui, la pandémie aurait changé pour le pire le rapport de courtoisie entre les humains sur les routes.

«Il faut revenir à avant. On doit prendre un pas de recul. Autant le piéton, que le cycliste et l’automobiliste», souhaite-t-il, avec optimisme.

Données partielles (nombre de constats) par région:

Capitale-Nationale et Lac Saint-Jean 5 087

Chaudière-Appalaches 179

Estrie 2 807

Lanaudière 1 889

Laurentides 1 485

Laval 5 541

Mauricie 785

Montréal 16 128

Montérégie 1 927

Outaouais 1 151

Total 36 979

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