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Interdit de manger la nourriture des patients: une lettre jugée infantilisante de la part du CISSS du Bas-Saint-Laurent

Tous les employés du CISSS du Bas-Saint-Laurent ont reçu une lettre le 22 août dernier afin de leur rappeler qu'il est interdit de manger de la nourriture destinée aux patients, une liste qu’un syndicat trouve infantilisante.

La lettre, dont TVA Nouvelles a obtenu copie, est très précise. Elle mentionne plusieurs aliments, dont le café, les petits pains emballés individuellement qui sont interdits de consommer, tout comme les biscuits soda et le thé social.

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«Sachez que tout employé qui consomme de la nourriture appartenant à l'établissement s'expose à des mesures disciplinaires, et ce, peu importe la façon dont il se la procure, ainsi que le motif invoqué», peut-on y lire

Des menaces qui ne passent pas, selon le syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent.

«Ça peut avoir un effet infantilisant. On parle ici du personnel en soin qui a vécu un été particulièrement difficile», a déploré Joannie Dubé, présidente du syndicat.

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«Ça démontre que les priorités pour l'employeur ne sont peut-être pas mises aux bonnes places. On a d'autres priorités de notre côté. On a un souci de rétention [du personnel]», a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a admis que cette lettre n'aurait jamais dû être envoyée. Le réseau de santé a ajouté qu'il n'y avait aucune raison qui justifiait le message qui a été envoyé. 

Le CISSS présente ses excuses.

Une lettre infantilisante ?

Pour des spécialistes en ressources humaines, la lettre qu'ont reçue les employés était détaillée et pouvait être perçue de manière infantilisante. On ajoute toutefois, pour plusieurs organisations, être vague peut engendrer des problèmes.

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«Avec ce niveau de détail, ça peut venir frustrer des employés, mais de l'autre côté, si les règles étaient trop générales et incompréhensibles, il y a aussi une source de frustration», a expliqué Annie Boilard, de Réseau Annie RH.

«Je reçois un avis disciplinaire, parce qu'on me dit après [ce que je ne peux pas manger], je vais dire que ce n'est pas clair. Un biscuit soda n'est pas un repas» a-t-elle illustré.

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