Au-delà des commentaires haineux suscités par la lettre annonçant l’arrivée d’un enseignant non binaire dans une école de la Montérégie, cette nouvelle entraîne un débat de valeurs fondamental, estiment les collaborateurs de l’émission «La Joute».
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«On est beaucoup à être non binaires par rapport à cette question-là, parce qu’on est entre les deux. Le respect des droits des personnes qui se trouvent dans cette situation-là, c’est une chose, mais en même temps : un homme est un homme et une femme est une femme», a affirmé Paul Larocque.Pour Emmanuelle Latraverse, c’est la prise en charge soudaine de l’école de ce dossier et la façon que l’annonce a été faite qui inquiètent davantage certains parents.
«La maladresse, c’est peut-être d’avoir eu l’école qui avertit les parents à la dernière minute [...] Les parents, dans ce temps-là, se sentent dépossédés de leur droit de regard sur l’éducation des enfants», mentionne la chroniqueuse.
Pour Mario Dumont, l’utilisation de «Mx» au lieu de «Madame» ou «Monsieur» ne peut être imposée sans une véritable discussion sur le sujet.
«Un très faible pourcentage des personnes ne peut pas imposer à toute la collectivité un changement de langage et un changement de vocabulaire. Ce n’est pas l’ensemble des enfants et des gens qui doivent s’adapter», mentionne l’animateur.
Le cas d’une école de Rouyn-Noranda qui souhaite mettre en place des toilettes mixtes entre ses murs a également fait réagir les jouteurs.
Ceux-ci estiment qu’il faut trouver un équilibre et mettre davantage les parents dans le coup avant de prendre une décision.
«Il faut que les institutions donnent la place aux parents et aux élèves pour discuter et en arriver à une forme de consensus», soutient Emmanuelle Latraverse.
«On veut accommoder, mais à un moment donné, est-ce qu’il faut vraiment que tu changes la vie et ce qui était satisfaisant pour une très forte majorité? C’est ce que les gens ressentent comme une espèce de tyrannie d’une minorité», clame pour sa part Mario Dumont.
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