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Des itinérants acceptent mal le déménagement de la maison pour sans-abris à Saguenay

Certaines personnes en situation d'itinérance ont de la difficulté à accepter le déménagement de la maison pour sans-abri de Chicoutimi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les locaux qui abritaient l'ancienne résidence sur la rue Lafontaine ont dû être placardés ces derniers jours, car des individus ont tenté de s'y installer.

«Il y a des gens qui sont entrés. Mon boss a même été obligé de venir en fin de semaine ici pour faire sortir les gens qui étaient entrés. Pour éviter tous les méfaits, c'est placardé. La maison est toute vidée aussi, on a vidé cette semaine tout ce qui était là-dedans», a raconté Pierre Choule, qui travaille à la maison pour sans-abris de Chicoutimi. 

Ce dernier a affirmé avoir reçu des menaces de la part de certains usagers. «Beaucoup d'agressivité qui a été faite par quelques personnes, dont une personne hier [jeudi] qui est venue m'agresser parce qu'elle n'était pas contente des nouveaux règlements à la nouvelle maison», a-t-il admis.

Le déménagement les 30 et 31 août derniers vers le nouvel établissement n'aura pas été de tout repos. Certains usagers ont vécu plus difficilement cette transition. 

Le Service de police de Saguenay a confirmé avoir reçu un appel le 31 août dernier, lors de la dernière journée de déménagement de l'ancienne maison pour sans-abris. Un usager menaçait d'y mettre le feu. Heureusement, les policiers sont intervenus avant qu'un événement se produise.

Une minorité

Joint par téléphone, le directeur général de la maison, Yanick Harvey, a expliqué qu'une minorité d'usagers a causé des problèmes. Le nombre de ceux qui ont rejoint le nouvel édifice est sensiblement le même qu'auparavant. «Les gens s'y plaisent déjà. Oui il y a des gens qui sont mécontents comme partout dans la société, mais ils vont finir par s'y faire», a ajouté M. Choule.

Qu’adviendra-t-il de l’ancienne maison?

L'avenir de l'ancien établissement repose maintenant entre les mains de la Fondation Monseigneur Léonce Bouchard. La présidente de la Fondation, Johanne Harvey, a confirmé que plusieurs acheteurs potentiels ont manifesté leur intérêt. D'autres informations seront disponibles d'ici la fin du mois lorsque la Fondation prendra officiellement possession des clés. Une mise en vente devrait être annoncée.

La fondation poursuivie

Par ailleurs, l'aménagement de la nouvelle maison sur la rue Saint-Sacrement donne lieu à une poursuite judiciaire. Des voisins réclament près de 690 000 $ à la Fondation Mgr Léonce Bouchard, propriétaire des lieux pour dommages et intérêts. Les demandeurs affirment avoir perdu une grande quiétude depuis le déménagement de cette maison.

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