Des parents d’enfants qui fréquentent deux écoles primaires de Laterrière, à Saguenay, critiquent la politique de ces établissements scolaires à propos des repas du midi.
La préparation du dîner aux écoles primaires Notre-Dame et Jolis-Prés à l'école a changé depuis la pandémie de COVID-19.
Faute de personnel, les étudiants ne peuvent plus accéder au micro-ondes.
«On a essayé le thermos, mais la nourriture ressemble à de la "bouette"...Ce n'est pas attrayant pour eux!», a dit une mère de famille, qui a parlé à TVA Nouvelles sous le couvert de l'anonymat.
«Préparer les lunchs la veille maintenant, c'est plus difficile », a-t-elle ajouté.
Cette mère de famille estime que beaucoup de parents vivent le même problème. Les enfants se lassent vite des repas froids, plus difficiles à varier.
«Trempette de légumes, sandwichs, sous-marins, salades, ce sont des choses qui sont santé, mais qui n'intéressent plus mon enfant, a-t-elle mentionné. On a essayé plein de stratégies, comme des sandwichs en forme de cœur et des petits messages d'amour. Ils sont tannés de manger des sandwichs!»
L'impact de ce désintérêt peut même affecter les résultats scolaires, selon elle.
«Ce n'est pas seulement à cause de l'alimentation , a-t-elle souligné. Mais l'alimentation est essentielle à la concentration. Un dîner en moins, c'est sûr que l'après-midi va être long!»
Deux autres parents qui viennent chercher leur enfant respectif pour qu'ils puissent dîner à la maison déplorent qu'ils ne puissent avoir un repas chaud à l'école. Le thermos n'est pas une solution.
Alternance de l'accès au micro-ondes selon les niveaux, recours à un traiteur ou embauche de bénévoles; les parents mécontents ont proposé des solutions.
«Je serais prête à payer davantage», a indiqué une mère.
L'ancienne directrice des deux écoles, Louise Noël, avait déjà rejeté le principe d'alternance. Et la directrice actuelle Virginie Hallahan-Pilotte soutient qu'avec 400 enfants sur l'heure du dîner, il faudrait une vingtaine de bénévoles.
«On ne pourrait pas se permettre de laisser nos éducatrices passer une heure le midi pour s'occuper des repas au micro-ondes, a rappelé Louise Noël . Il faudrait doubler le personnel.»
«Un bénévole qui s'absenterait une journée, ça créerait un stress pour le reste de l'équipe», a pour sa part convenu Virginie Hallahan-Pilotte.
Les parents qui réclament des changements devront donc rester sur leur appétit.