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Dolbeau-Mistassini: Où devrait dîner un élève autiste?

Un problème de transport scolaire sur l'heure du midi a incité une mère de famille de Dolbeau-Mistassini à garder ses deux enfants autistes à la maison.

Karole-Anne Bélanger craint que le dîner dans un groupe de 20 élèves augmente l'anxiété chez ses enfants, surtout son plus vieux.

«Il a besoin d'un endroit calme, selon un avis médical», a dit Mme Bélanger.

Liam, 6 ans, a reçu un diagnostic du spectre de l'autisme il y a un an. Sa sœur de 5 ans, qui présenterait les mêmes symptômes, sera évaluée cet automne. Les parents viennent d'aménager dans une nouvelle maison, à six kilomètres et demi de l'école. Ils jugent nécessaire que leurs deux enfants dînent à la maison dans un environnement calme. Mais, il est impossible pour les parents d'assumer le transport du midi. La mère, notamment, vient tout juste d'obtenir l'autorisation d'ouvrir un service de garde en milieu familial.

Le transport scolaire sur l'heure du midi leur a été refusé. «Nous avons tenté de vous accommoder avec un parcours existant, mais les élèves n'auraient plus suffisamment de temps pour dîner», a écrit l’organisme.

«Même si je me battais, je n'aurais pas le transport scolaire», a constaté la mère de famille.

La solution proposée – dîner à l'école dans un groupe de 20 – est inacceptable pour Liam, a-t-elle répondu.

«S'il n'a pas son espace calme, il ne peut pas se remettre de sa surcharge d'être dans un groupe en classe», a-t-elle expliqué. «Il accumule, accumule, et quand il revient à la maison, il explose. Il n'est plus gentil, il n'écoute pas, ce sont des crises...»

«Si l'école avait un espace où il pourrait être seul pour dîner, j'accepterais qu'il reste à l'école le midi», a souligné Mme Bélanger.

Karole-Anne Bélanger envisage maintenant de faire l'école à la maison pour ses deux enfants, tout en exploitant son service de garde, d'une capacité de quatre enfants supplémentaires.

«C'est un défi, mais ce serait réalisable», a-t-elle estimé.

Liam et sa sœur Azelia se retrouvent donc à la maison avec leur mère depuis près de deux semaines maintenant, plutôt qu'à l'école Notre-Dame des Anges. La mère s'attend à faire l'objet d'un signalement à la direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

«Parce que ça pourrait être perçu comme de la négligence», a-t-elle anticipé. «Ce n'est pas de mon ressort, mais mon enfant n'a pas de services et il en aurait droit!»

Le centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets rencontrera la mère des deux enfants éventuellement. L'organisme n'a pas souhaité commenter, mais l'organisme assure être loin de signaler le cas à la DPJ.

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