Les employés d’Olymel de Princeville ont été pris par surprise concernant la décision de leur employeur de fermer les portes de leur usine dès le 10 novembre.
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C’est ce qu’a affirmé le président de leur syndicat, Steve Houle, en entrevue à l’émission «À vos affaires».
«Aujourd’hui ça a été plus un état de choc parce qu’on ne s’attendait vraiment pas à une fermeture si rapide chez nous», dit-il.
«Ç’a été la surprise totale pour tout le monde, ajoute-t-il. Lorsque l’employeur a annoncé la nouvelle aux travailleurs dans la cafétéria, ils sont restés bouche bée, pas de commentaires, pas de questions, c’est resté froid.»
Le président du syndicat rapporte que les raisons évoquées par Olymel pour justifier la fermeture étaient uniquement d’ordre économique.
«Les raisons sont carrément économiques, soutient-il. Il a été question de rentabilité, donc c’est plus payant pour eux de faire leurs produits dans les usines où le cochon est abattu. Ce n’est pas une question de main-d’œuvre, ce n’est pas une question de qualité de produit.»
«Ce n’est pas une question de salaires, mais vraiment une question de coût de production pour l’employeur et de transport, ajoute-t-il. On s’entend que dernièrement, le pétrole vaut son pesant d’or. »
Cette usine avait cessé d’abattre du porc il y a quelques années, ce qui avait mis la puce à l’oreille des employés concernant une éventuelle fermeture, bien qu’ils ne l’attendaient pas si tôt.
«Connaissant Olymel c’était vraiment le début de la fin, affirme M. Houle. Dans le passé, il y avait une usine qui désossait des fesses à Saint-Hyacinthe, qui ont fermé et qui ont rapatrié des fesses dans les usines locales où les porcs étaient abattus. On le savait que sur le long terme on ne survivrait pas longtemps.»
Steve Houle est d’avis que la majorité des travailleurs préfèreront se trouver un autre emploi plutôt que d’être relocalisés.
Voyez l’entrevue complète de M. Houle dans la vidéo ci-dessus