La situation de l'itinérance à Rimouski ne s'est guère améliorée. Les abris de fortune demeurent nombreux au parc de la Gare.
Avec l'automne qui approche et les nuits qui sont déjà plus fraîches, c'est une véritable course contre la montre qui s'amorce pour ces sans-logis qui sont désespérément en quête d'un toit.
«Ça va faire trois mois que je suis ici, et ça reste le même nombre de personnes [sans-logis] .Ça n’avance pas», a dit Sébastien Matte.
Au Répit du passant, on affiche complet. Depuis trois ans, l'organisme qui héberge les sans-logis est plus sollicité que jamais.
- Écoutez l'entrevue avec Guy Caron, maire de Rimouski à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :
«Il n’y a pas de solutions miracles, a rappelé la coordonnatrice au Répit du passant, Véronique Colin. Des logements, même si on claque des doigts, il n’y en apparaîtra pas. Il faut qu’il y ait des locaux qui se libèrent».
«C’est la responsabilité du Gouvernement du Québec, a souligné le maire de Rimouski, Guy Caron. Avec le peu de capacités qu’on a, va-t-il falloir remplacer le rôle du Québec ?»
À Rimouski, les mises en chantier se font rares. En juillet, on ne comptait que trois nouvelles constructions. Une maison et deux jumelés, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
«Si vous regardez les chiffres qui vont être publiés au prochain conseil municipal, on a 384 demandes de permis qui ont été faites et qui ont été attribuées. Les projets ne vont pas nécessairement de l’avant», a indiqué le maire.
La Ville enverra une délégation, vendredi, à Québec pour le sommet sur l'itinérance. Le but est de permettre aux municipalités de faire front commun pour intervenir efficacement.
Mais pendant ce temps au parc de la Gare, les esprits s'échauffent et l'impatience commence à s'installer.
«Je vais aller dormir au bureau du député, ça ne me dérange pas, a scandé Michel Boudreault. On va y aller avec un gang. Ils vont finir par comprendre. Il est chauffé et n’est pas occupé la nuit. On va l’occuper nous !»