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Le «plaster» gouvernemental pour l’itinérance n’est pas suffisant, dit Marchand

Taieb Moalla

Dans un contexte d’explosion des chiffres de l’itinérance, Bruno Marchand a salué jeudi l’aide d’urgence de 15,5 millions $ annoncée par le gouvernement du Québec pour les refuges. Le maire de Québec a toutefois prévenu que ce « plaster » ne sera pas suffisant.

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« Mettre un plaster, c’est nécessaire quand ça saigne. Mais ça ne peut pas être la seule solution. Il faut penser déjà la suite », a soutenu M. Marchand, jeudi après-midi, en point de presse.

Ce dernier présidera vendredi, à Québec, un très attendu sommet sur l’itinérance organisé sous l’égide de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Les maires des principales villes du Québec ainsi que des ministres provinciaux et fédéraux y prendront part.

Ton adouci

Jeudi, le maire Marchand a semblé vouloir tempérer ses critiques envers le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant. 

Adoucissant son ton, Bruno Marchand s’est contenté de répéter vouloir travailler à trouver des solutions pérennes avec les deux paliers de gouvernements supérieurs pour contrer le fléau grandissant de l’itinérance. 

  • Écoutez l'entrevue avec Bruno Marchand, maire de Québec à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :

Déception et tristesse

Selon les chiffres révélés mercredi soir, plus de 10 000 personnes vivent en situation d’itinérance au Québec. Dans la Capitale-Nationale, la hausse du nombre d’itinérants a été de 36 % en quatre ans.

« Ça me déçoit. Ça m’attriste », a lâché le maire de Québec tout en convenant qu’il n’a pas été surpris de ces nouvelles données qui confirment les constats dressés par les organismes du milieu.

M. Marchand a paru particulièrement ému en relatant le cas du père d’un de ses amis qui est devenu itinérant à la suite de plusieurs épreuves de vie. Répétant que personne n’est à l’abri de se retrouver dans ce genre de situation, le maire de Québec a insisté sur sa vision d’une itinérance zéro et il a dit que les élus ont une obligation de résultat dans ce dossier. 

  • Écoutez la rencontre politique Latraverse-Abdelfadel avec Emmanuelle Latraverse via QUB radio :

Nouvelle étude de l’UMQ

Par ailleurs, l'UMQ a dévoilé jeudi les résultats d'une étude qui démontre que les coûts annuels pour une personne qui vit dans la rue se chiffrent à 72 521 $. Ce rapport estime aussi que le statu quo coûtera 450 millions $ aux municipalités, d'ici 2027.

Enfin, l’étude conclut qu’un scénario combinant des actions de lutte et de prévention diminuerait le nombre de personnes en situation d’itinérance de 35 %.

- Avec la collaboration de Stéphanie Martin

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