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Les feux de forêt ont profité aux pins blancs et rouges

CAPTURE D'ÉCRAN/TVA NOUVELLES/AGENCE QMI

Les feux de forêt ne seraient pas juste mauvais pour l’environnement, selon une recherche, qui a établi qu’ils étaient aussi nécessaires à la préservation d’essences d’arbres à risque comme le pin rouge et le pin blanc. 

«Au cours des derniers siècles, nous avons observé un déclin important des forêts de pin blanc et rouge au Québec en raison d’un phénomène de refroidissement du climat appelé le “petit âge glaciaire”, qu’ont ensuite accentué les coupes intensives qui ont suivi la colonisation ainsi qu’un changement dans la dynamique des feux de forêt découlant de la suppression systématique des incendies par les agences de prévention», a expliqué Mélanie Gilles-Nicoletti, stagiaire Mitacs et candidate au doctorat en écologie forestière à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).

«Les résultats de notre recherche indiquent que, comme les pins rouges et blancs se sont graduellement adaptés aux feux de surface, leurs semis prospèrent dans les conditions physiques présentes après un incendie», a-t-elle affirmé.

Le pin rouge est plus lourd, dense et fort, ce qui en fait un excellent candidat pour les parquets, les lambris, les toitures et les palettes de camion. Le pin blanc est plus mou et est souvent utilisé pour fabriquer de la pâte ou encore des meubles, des caisses à claire-voie, des allumettes et des bateaux.

Le travail de l’équipe de recherche repose sur des études de terrain menées dans les régions du Québec et de l’Ontario ayant connu un feu de forêt, notamment le parc national d’Opémican et le parc national de la Mauricie au Québec, ainsi que le parc provincial Finlayson Point de l’Ontario.

«Notre recherche montre clairement que le brûlage dirigé ou intentionnel à la bonne intensité semble être une méthode plus efficace pour favoriser la régénération des essences de pin rouge et blanc», a expliqué Sylvain Gagnon, étudiant à la maîtrise en écologie forestière à l’UQAT.

«On peut jouer avec le feu parfois. J’espère que plus nous en saurons sur le rôle du feu dans les conditions de croissance idéales, plus nous aurons de pins rouges et blancs dans les forêts québécoises au cours de la prochaine décennie», a-t-il ajouté.

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