Le décès d'une dame lundi à Granby est décrié par les paramédics qui dénoncent, une fois de plus, le manque d'effectifs.
La victime a dû attendre une vingtaine de minutes pour une ambulance de Waterloo. Pourquoi ? Parce que la seule en service ce matin-là à Granby répondait déjà à un appel.
Les paramédics de Granby dénoncent le manque de disponibilité d'ambulances sur leur territoire et attribuent à cette couverture déficiente un autre décès survenu il y a quelques jours.Encore plus choquant, c'est que la victime de 48 ans décédée demeurait sur une rue tout près du centre hospitalier, à quelques centaines de mètres seulement de l'urgence.
Le président du syndicat de la Fraternité des travailleurs du préhospitalier de Granby, Jean Papineau, et son partenaire intervenaient sur un accident de la route à Saint-Pie-de-Bagot quand l'appel est entré vers 6 h 11 lundi matin.
Comme il n'y a qu'une équipe en service les lundi et mardi entre 6 h et 6 h 30, c'est une ambulance de Waterloo qui a été appelée en relève.À l'arrivée des paradédics une vingtaine de minutes plus tard, la dame était malheureusement en arrêt cardiorespiratoire et n'a pu être réanimée.
C'est inacceptable qu'en 2023, de telles situations surviennent aux yeux des ambulanciers, qui réclament des changements dans la gestion des services préhospitaliers depuis 2016.
À Granby, le nombre de véhicules en disponibilité, trois le jour et deux la nuit, est le même qu'il y a 20 ans, alors que la population a augmenté de 30 %.Sur les quelques 10 000 chaque année, 20 à 25 % sont répondus par des services ambulanciers voisins parce que leurs équipes ne sont pas disponibles.
C'est une situation n'ira pas en s'améliorant, à moins qu'on ajoute des effectifs; surtout avec l'engorgement dans les urgences.Les ambulanciers disent effectivement perdre un temps précieux à attendre la prise en charge des patients qu'ils amènent à l'hôpital.