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Mort par étouffement d'un aîné: une histoire qui se répète malgré les recommandations des coroners

Mardi dernier, un aîné de 78 ans est mort étouffé par un morceau de viande dans une résidence en soins intermédiaires de Saguenay. Une tragédie qui, malheureusement, survient encore trop souvent, donc le centre d'accompagnement et d'assistance aux plaintes rappelle l'importance de lui signaler un tel événement.

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La mort par étouffement d'aînés dans des établissements de santé est un drame qui arrive plus souvent qu’on le pense. «Le risque zéro n'existe pas. Ce n'est pas un phénomène qui est nouveau. Ça arrive en milieu hospitalier, en CHSLD, on a déjà été confrontés à des situations du même genre en ressources intermédiaires, en RPA», a expliqué Josey Lacognata, directeur général du Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes du Saguenay - Lac-Saint-Jean.

Pas la première fois

Un drame similaire a eu lieu il y a quatre ans. Un aîné de 75 ans a perdu la vie après s'être étouffé avec son dessert sur l'heure du dîner dans une résidence pour aînés de Chicoutimi.

Le rapport du coroner faisait état de deux choses. La nourriture servie à l'aîné n'était pas adaptée à sa condition dentaire et la seule personne présente sur le plancher au moment des faits n'avait pas la formation requise en secourisme. Des recommandations avaient été émises, notamment en ce qui a trait à la surveillance des bénéficiaires et à la forme des aliments qui leur sont servis. Malgré tout, l'histoire se répète encore en 2023.

«Une résidence peut être aux faits d'un rapport d'un coroner et décider de dire qu'elle va regarder ce qu'elle fait, mais un voisin d'en face peut avoir une autre logique. Le 100 % de perfection n'existe pas malheureusement, mais il ne faut pas minimiser ces situations-là, surtout quand il arrive des décès», a ajouté M. Lacognata.

Quoi faire pour aller plus loin?

Dans un tel drame, les proches ont généralement besoin d’y voir plus clair et veulent des réponses à leurs questions. Si une personne désire formuler une plainte, la première étape consiste à le signaler d’abord au centre de santé et de services sociaux concernés. Le plaignant peut ensuite se tourner vers un centre d'assistance et d'accompagnement aux plaintes.

«Quand la plainte est déposée, parfois les gens prennent contact avec nous, veulent qu'on les soutienne le temps que l'enquête se fasse. Parfois il y a des compléments d'information à déposer, on peut être là pour faciliter ça. On peut également être avec eux quand les instances veulent discuter avec les plaignants. On peut être avec lui pour préparer la rencontre et la vivre avec lui», a mentionné Josey Lacognata.

Et si les conclusions de l'enquête génèrent encore des insatisfactions. Le protecteur du citoyen peut s'avérer utile.«C'est l'organe qui va traiter les plaintes en deuxième instance. Le protecteur peut avoir un regard global, national pour émettre des recommandations qui peuvent toucher une résidence, une ressource et un établissement», a-t-il poursuivi.

Au final, porter plainte permet de regarder la situation plus en profondeur, d'en tirer des conclusions, mais surtout, de tenter d'apporter des correctifs qui vont perdurer dans le temps.

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