Un homme de Québec a reconnu vendredi avoir eu de nombreuses relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans qui était la petite amie de son fils. Une vingtaine d’événements à caractère sexuel ont eu lieu, dont cinq relations complètes.
L’accusé, que l’on ne peut nommer pour protéger l’identité de la victime, a profité de la confiance de cette dernière pour abuser d’elle.
L’adolescente a connu l’agresseur par l’entremise du fils de ce dernier, qui était âgé de 12 ans et avec qui elle a entrepris une relation amoureuse. À un certain moment, l’accusé et son fils voyaient presque chaque jour la jeune fille et sa mère, parfois au parc, parfois dans leurs domiciles respectifs. Une relation de confiance s’est installée entre les deux familles.
Une proximité s’est établie en même temps entre l’homme et la jeune fille, qui n’était pas proche de son propre père. Elle voyait en l’accusé une figure paternelle, a exposé vendredi la procureure de la Couronne, Me Geneviève Corriveau.
Les confidences de la jeune adolescente ont toutefois fait place à des contacts sexuels qui se sont étalés sur une période d’un an entre juin 2020 et août 2021.
Événements multiples
L’accusé a reconnu vendredi une vingtaine d’épisodes de contacts de tout type.
Touchers aux parties intimes, fellations, cunnilingus, pénétrations digitales et relations sexuelles complètes avec pénétration vaginale sans condom, la nomenclature faite par la procureure de la Couronne permet de saisir l’ampleur des actes sexuels qui ont eu cours entre l’adolescente de 13 ans et l’homme dans la fin trentaine.
« Les rapports ont eu lieu chez l’accusé, chez sa mère et une fois dans un boisé dans un parc », a précisé Me Corriveau.
L’accusé a également échangé des propos à caractère sexuel par messages textes avec l’adolescente, en plus de partager des images intimes.
« En amour »
Voyant que sa fille ne semblait pas bien aller, la mère de la victime lui demande à la fin de l’été 2021 de bloquer l’accusé de ses contacts sur les réseaux sociaux. L’adolescente met également fin à la relation qu’elle entretenait avec le fils de son agresseur.
Ce n’est toutefois qu’en novembre qu’elle informe sa mère des abus sexuels qu'elle a subis et un dossier sera ouvert avec les policiers en février 2022. Au mois d’avril, les autorités procèdent à l’arrestation du suspect, qui a admis la majorité des faits.
« Il a également indiqué être en amour avec la plaignante », a souligné la représentante du ministère public à l’enregistrement du plaidoyer, vendredi.
Le résident de Québec a plaidé coupable à quatre chefs d’accusation, soit de contacts sexuels sur une mineure, d’incitation à des contacts sexuels sur une mineure, de leurre et d’avoir rendu disponible du matériel sexuellement explicite à un enfant.
Témoignage à venir
Le dossier reviendra en janvier pour que soit fixée la date des observations sur la peine. Il est déjà prévu que l’adolescente témoigne à ce moment des conséquences du crime sur sa vie et des circonstances des infractions.
Un rapport présentenciel à volet sexologique a également été demandé.
L’accusé s’expose à une peine maximale de 14 ans pour les infractions auxquelles il a plaidé coupable.