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Pénurie d'enseignants: faire passer le bac de 4 à 3 ans, une solution envisageable?

Devant la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de l’enseignement, le gouvernement Legault se tourne vers une possible solution afin d’assurer l’avenir du réseau: celle d’écourter le baccalauréat en enseignement de 4 à 3 ans. 

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«Il n’y a rien de décidé. On regarde plusieurs alternatives. Il y a aussi une possibilité où un enseignant peut commencer à travailler plus tôt avec l’alternance travail-étude», précise le premier ministre du Québec, François Legault. 

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascal Déry, demande l’aide du réseau universitaire dans la recherche de solutions. «Ce n’est pas du tout la solution qu’on cherche de niveler vers le bas, du tout. On essaye de trouver des solutions!», argumente-t-elle. 

En stage à la quatrième année du bac?

Le gouvernement Legault envisage également de transformer la quatrième année en stage à temps plein rémunéré. À l’Université Laval, c’est une formule déjà utilisée qui s’avère «prometteuse», selon la vice-doyenne aux études à l’Université Laval, Christine Hamel. 

«C’est une solution qui permet de contribuer à la valorisation de la profession enseignante, tout en favorisant l’insertion professionnelle. À la quatrième année, tu es en emploi, mais l’Université est toujours là», commente-t-elle. 

Quant à la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, les étudiants à la quatrième année du bac en devraient pouvoir travailler tout en étant accompagnés par les enseignants de l’Université. 

«C’est une façon de ne pas dévaluer le bac 4 ans, mais plus permettre à des gens d’être rapidement sur le terrain», exprime Josée Scalabrini. 

La réponse des étudiants est, quant à elle, unanime. «4 ans, c’est vraiment long. Avec le temps, c’est épuisant... Au bout de 3 ans, avec les stages, c’est assez», confie une étudiante. 

Le Cabinet du ministre de l’Éducation a commenté par voie de communiqué qu’il «est trop tôt pour déterminer la forme que ça pourrait prendre» et qu’il travaille actuellement sur d’autres «idées innovantes». 

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