La visite de Kim Jong-un en Russie suscite de nombreuses interrogations et soulèvent plusieurs craintes ailleurs dans le monde.
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Pour Étienne Daoust, chercheur à l’Observatoire de l’Asie de l’Est à l’UQAM, le fait que la Russie mette autant d’attention sur le passage du leader nord-coréen est un signe que cette visite est très importante pour Moscou.
Il demeure toutefois difficile de déterminer si ce voyage de Kim Jong-un débouchera sur une entraide concrète entre les deux nations.
La Corée du Nord possède un très grand nombre de soldats qui pourraient venir prêter main-forte à la Russie en Ukraine.
«Ils ont une énorme armée qui ne fait rien. C’est facile pour eux de fournir des soldats pour relativement pas cher, parce que le coût d’un soldat nord-coréen : 100$ par mois, c’est pas mal ça», explique Étienne Daoust.
Néanmoins, l’expert ne croit pas que la Corée du Nord soit en mesure de fournir des armes à la Russie.
«On dit parfois que c’est une armée qui a beaucoup plus de soldats que d’armes. Donc, ce ne sont pas tous les soldats qui sont armés», affirme-t-il.
Par ailleurs, l’armée nord-coréenne, bien que très populeuse, est plutôt désuète, souligne M. Daoust.
«J’ai vu des avions qui semblent dater de la Deuxième guerre mondiale sur les pistes de décollage là-bas, prêts à décoller. C’est peut-être pour de l’entraînement, mais même ici on n’utilise plus des armes aussi désuètes que ça», raconte-t-il.
Pyongyang a cruellement besoin de moderniser ses armes et les lieux visités par Kim Jong-un laissent croire que c’est l’un des principaux objectifs de sa visite en Russie.
Étienne Daoust mentionne que le leader nord-coréen est allé «visiter les installations d’à peu près tout ce qu’on craint le plus que la Corée du Nord pourrait se doter comme armes, donc de meilleurs systèmes de lancement d’armes nucléaires et des avions invisibles par radar».
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.
