Bien implanté à Montréal où il a vu le jour, l’organisme Renaissance est à la recherche d’un local dans la région de Québec pour ouvrir une première friperie au cours de la prochaine année.
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« Ce n’est pas juste une rumeur », a confirmé au Journal Éric St-Arnaud, directeur général, qui est lui-même natif de Québec.

Photo fournie par Renaissance
Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance.
Pour Renaissance, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 83 M$ au cours du dernier exercice financier, il s’agit d’un vieux rêve qui se réalise enfin, puisque la région de Québec, incluant Lévis, fait partie des projets d’expansion depuis plusieurs années.
« C’est une organisation qui a pour mission d’aider les gens à réintégrer le marché du travail en posant un geste pour l’environnement. On est dans le réemploi. On utilise 100 % des revenus autogénérés pour réinvestir dans l’organisation », a expliqué M. St-Arnaud.
Renaissance compte 1300 employés et 300 parcours d’insertion, dont 225 sont financés par Service Québec pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle de personnes éprouvant de la difficulté à intégrer le marché du travail.
En plus d’une soixantaine de centres de collecte et de boutiques, Renaissance compte 17 magasins de 15 000 à 25 000 pieds carrés. D'ici dix ans, l'objectif est d'avoir plus de 35 magasins à grande surface.

Photo fournie par Renaissance
L'organisme Renaissance pense ouvrir un magasin à grande surface à Québec au cours de la prochaine année. Sur la photo, on peut voir le magasin de Laval.
Dans la région, l’organisme considère aussi la possibilité d’ouvrir un autre magasin à Lévis, même s'il est plus probable que le premier magasin soit sur la Rive-Nord.
De la place pour tout le monde
M. St-Arnaud se montre rassurant pour les organismes locaux qui font aussi de la collecte de vêtements pour financer leurs activités.
« On n’a aucune intention de tasser les organisations. On travaille déjà avec une centaine d'organismes partenaires un peu partout dans la province. Il y a de la place au soleil pour tout le monde », a-t-il dit.
« Les gens jettent parce qu’il n’y a pas assez de points de chute. L’idée, c’est de dévier ça des sites d’enfouissement et de s’assurer que tout le monde continue à faire sa mission sociale. Il est un peu paradoxal de laisser ces dons-là à une entreprise privée qui envoie l’argent aux États-Unis, quand tout un écosystème au Québec existe pour aider les gens », a-t-il ajouté.
M. St-Arnaud fait référence au Village des Valeurs (Savers Value Village, cotée à la Bourse de New York), dont le modèle consiste à acheter à des organismes pour vendre dans ses magasins.
« On dévie 26 000 tonnes de matière réutilisable des sites d’enfouissement cette année. La quantité de textile qui est jetée est plus élevée que la quantité qui est récoltée. C’est phénoménal. »
Renaissance est un organisme sans but lucratif avec le statut d’organisme de charité. Les dons amassés dans la région de Québec resteront dans la région, a-t-il assuré.