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Cancer fulgurant: une mère éplorée veut lancer un message d’amour à la population

Sarah Sirois, la fille de Julie Picard, est décédée à l’âge de 13 ans à la suite d’une progression fulgurante d’un gliome de haut grade le 21 août 2023.

Photo fournie par Julie Picard

Sarah Sirois, la fille de Julie Picard, est décédée à l’âge de 13 ans à la suite d’une progression fulgurante d’un gliome de haut grade le 21 août 2023.

Une femme dont la fille de 13 ans a été emportée par un cancer foudroyant souhaite que son histoire serve de leçon pour rassembler les gens, tel que l’aurait voulu son enfant.

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« Vers la fin, je lui ai dit que des petits oiseaux allaient bientôt l’emmener dans les étoiles et qu’elle devait les suivre. Elle nous a quittés deux jours plus tard », souffle émotivement Julie Picard. 

Tout a commencé à l’hiver dernier lorsque sa fille Sarah a commencé à faire état d’une grosse fatigue persistante qu’on a d’abord attribuée à son train de vie actif. À 12 ans, la jeune fille enchaînait les cours de patins de vitesse, un sport qu’elle adorait, et de piano après l’école.

Julie Picard, la mère de Sarah Sirois, souhaite partager le message d'amour de sa fille à la population pour répondre à sa dernière volonté.

Photo Jeremy Bernier

Julie Picard, la mère de Sarah Sirois, souhaite partager le message d'amour de sa fille à la population pour répondre à sa dernière volonté.

Mais les tests n’ont rien donné de concluant. Idem lorsque la famille de Lévis s’est rendue à l’hôpital pour des maux de tête et des vomissements intermittents, à l’automne. 

« Puis, le 1er juillet, ma fille a commencé à avoir l’œil qui louchait. Les médecins lui ont finalement fait passer une IRM pour s’apercevoir qu’elle avait des masses derrière la tête », raconte Mme Picard.

Sarah Sirois a passé le plus clair de son temps entre la Maison Lémerveil et l’hôpital, dans les deux derniers mois de sa vie.

Photo fournie par Julie Picard

Sarah Sirois a passé le plus clair de son temps entre la Maison Lémerveil et l’hôpital, dans les deux derniers mois de sa vie.

Profiter de la vie

C’est à ce moment que tout a déboulé pour la petite Sarah chez qui on a découvert un gliome de haut grade, un type de cancer qui se développe initialement dans le cerveau, mais qui s’était déjà répandu dans sa colonne vertébrale.

Son état n’a cessé d’empirer dans les semaines qui ont suivi, la plongeant dans le coma, avant qu’elle ne se réveille miraculeusement après quelques jours. Une accalmie de courte durée a permis à la famille de s’évader un peu en vacances. 

Sarah Sirois adorait le patin de vitesse, un sport qu’elle pratiquait depuis des années.

Photo fournie par Julie Picard

Sarah Sirois adorait le patin de vitesse, un sport qu’elle pratiquait depuis des années.

Bien consciente de son état précaire, la jeune fille qui a pu fêter son 13e anniversaire entre temps a décidé de raconter ce qu’elle a vécu dans l’espoir d’ouvrir les yeux aux gens.  

« Je voudrais que les gens connaissent mon histoire [...] leur dire que la vie va vite et d’en profiter », avait-elle commencé à rédiger avant que la réalité ne la rattrape. 

Dernière volonté

Sarah Sirois est finalement décédée dans la nuit du 20 au 21 août dernier, après s’être « endormie » deux jours plus tôt. Il s’était écoulé à peine 50 jours depuis la première IRM. 

« [Dans les semaines précédentes], elle voulait que je lui lise le message que j’allais lire pour elle à l’église lors de ses funérailles. Je suis contente qu’elle ait pu l’entendre pour vrai et qu’elle l’ait aimé », soupire la mère de l’enfant, un trémolo dans la voix. 

Sarah Sirois voulait s’assurer d’avoir de belles photos pour ses cartes funéraires, elle a donc décidé de tenir une séance photo quelques semaines avant son décès. On la voit ici en compagnie de son père Michel Sirois.

Photo fournie par Julie Picard

Sarah Sirois voulait s’assurer d’avoir de belles photos pour ses cartes funéraires, elle a donc décidé de tenir une séance photo quelques semaines avant son décès. On la voit ici en compagnie de son père Michel Sirois.

C’est dans le but de respecter la dernière volonté de sa fille que Mme Picard a décidé de se confier au Journal dans l’espoir de sensibiliser la population à l’importance de chaque petit moment passé en famille. 


La famille souhaite que les témoignages de sympathies se traduisent en don pour la Maison Lémerveil Suzanne Vachon, Leucan, la Fondation des Gouverneurs de l’espoir, la Fondation du CHU de Québec et la Fondation des tumeurs cérébrales.

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