Le rejet de l’entente de principe par 59,38% des policiers syndiqués de la Sûreté du Québec en a surpris plus d’un.
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L’accord conclu avec le gouvernement du Québec prévoyait des augmentations salariales de 21% sur cinq ans.
Pour André Durocher, inspecteur à la retraite au SPVM, l’exécutif syndical devra s’expliquer devant le rejet de l’entente par la majorité des membres.
«Il va falloir l’expliquer à la population. J’ai parlé à plusieurs policiers de la Sûreté du Québec, il y en a beaucoup qui ne comprennent pas pourquoi. Peut-être qu’ils vont nous arriver avec des explications qui sont légitimes», évoque-t-il en entrevue sur les ondes de LCN.

Joël Lemay / Agence QMI
Parmi les membres, est-ce que certains d’entre eux ont des attentes trop élevées?
Pour répondre à la question, André Durocher a comparé les salaires pour les patrouilleurs du corps policier provincial et ceux évoluant au sein du SPVM.
- Écoutez la rencontre Dutrizac – Dumont diffusée chaque jour en direct 7 h 05 via QUB radio :
Un patrouilleur de base, sans les primes, peut gagner 120 000 $ à la fin de son contrat, tandis que son collègue du SPVM peut empocher 112 000 $.
Le salaire d’entrée au SPVM s’élève à 53 900 $, alors que celui à la SQ est de 55 000 $.

TVA Nouvelles
«On ne le sait pas si c’est [une question de salaire]. Je trouve que le gouvernement a été mal habile en se votant un 30% [...], mais là on dit moins pour vous», souligne-t-il, ajoutant que les négociations avec le secteur public risquent d’être ardues.
- Écoutez l'édito de Yasmine Abdelfadel diffusé chaque jour en direct 13 h 30 via QUB radio :
Au-delà du salaire, les revendications des policiers sont nombreuses, mais pas toujours justifiées, croit l’inspecteur à la retraite.
«Il y a des membres qui ont parfois des attentes un peu irréalistes. Même des gens du syndicat me l’ont dit. À un moment donné, sur quelle planète ces gens-là vivent? Je suis 100% d’accord que nos policiers doivent être bien payés. Ils font un travail important dans la société, mais l’argent ne sort pas par les oreilles de tout le monde», donne-t-il en exemple en entrevue avec Frédérique Guay.
*Voyez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo ci-dessus*