L’audition des requêtes préliminaires dans le dossier de Marc-André Grenon s’est poursuivie lundi matin avec le dépôt d’une requête en arrêt des procédures qui, si elle était accordée, libérerait l’homme des chefs qui pèsent contre lui pour le meurtre d’une étudiante du Cégep de Jonquière en 2000.
Les requêtes préliminaires en vue du très attendu procès sont prévues pour la semaine au palais de justice de Chicoutimi.
Comme le procès sera entendu par un jury, leur contenu est pour le moment visé par une ordonnance de non-publication.
Les raisons invoquées par la défense pour réclamer l’arrêt des procédures ne peuvent donc pas être rapportées. Toutefois, advenant une décision positive du juge François Huot à la demande de la défense, Marc-André Grenon se verrait libéré des accusations graves de meurtre prémédité et d’agression sexuelle qui pèsent contre lui.

Photo fournie par la Sûreté du Québec
Rappelons que l’homme est accusé du meurtre de Guylaine Potvin, tuée de façon violente après avoir été agressée sexuellement dans son logement de Jonquière en avril 2000.

Photo courtoisie
Guylaine Potvin a été tuée le 28 janvier 2000.
Autres requêtes
Advenant le refus du juge d’ordonner un arrêt des procédures, la défense présente aussi cette semaine une requête en exclusion de preuve.
Cette demande est également frappée d’une ordonnance de non-publication afin d’éviter la contamination d’un futur jury.
Une première requête de la défense, présentée il y a un moment, doit aussi être tranchée sous peu par le juge Huot. La demande vise à faire transférer l’audition du procès dans un autre district que celui de Chicoutimi, possiblement à Québec.
Selon l’avocate de la défense, Me Karine Poliquin, Marc-André Grenon ne pourrait bénéficier d’un procès juste et équitable à l’endroit où est survenu le meurtre de Guylaine Potvin en raison de la forte médiatisation de l’affaire. Selon les prétentions de la défense, ce fait pourrait compliquer la formation d’un jury impartial.
Le juge Huot avait indiqué qu’il rendrait sa décision sur le changement de venue à la fin de l’audition des requêtes préliminaires.
Possible procès en janvier
Le procès pour meurtre prémédité de Marc-André Grenon pourrait s’ouvrir en janvier 2024 s’il demeure à Chicoutimi.
Rappelons que ce sont de nouvelles techniques d’enquête, liées notamment à la généalogie, qui avaient permis l’arrestation de l’homme pour le crime qui remonte à plus de 20 ans.

jdq
Grenon est aussi accusé de tentative de meurtre et d’agression sexuelle sur une autre étudiante, cette fois-ci de Québec. Les faits allégués sont survenus quelques mois à peine après la mort de Guylaine Potvin.