Trois nouvelles accusations contre l’entraîneur de cheerleading, dont celle d’une présumée victime d’à peine 8 ans

Deux nouvelles plaignantes s’ajoutent au dossier de l’entraîneur de cheerleading Matthieu Martel. Fait à noter, une des nouvelles présumées victimes n’avait que 8 ans au moment où l’homme lui aurait rendu accessible du matériel sexuellement explicite.

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Ce sont trois nouveaux chefs d’accusation qui se sont ajoutés mardi matin au dossier déjà très lourd de l’homme de 42 ans. 

Martel est accusé d’avoir présenté du matériel sexuel à une jeune plaignante qui n’avait que 8 ans au moment de l’infraction, qui se serait déroulée à Stoneham, en 2021. Il s’agit de la présumée victime la plus jeune parmi le lot d’accusations portées contre l’homme.

L’ex-entraîneur de cheerleading a aussi été accusé mardi d’exploitation sexuelle et de leurre à l’égard d’une adolescente sur une période de deux ans. La plaignante avait 16 ans au début des infractions alléguées.

41 chefs, 13 plaignantes

Ces trois nouvelles accusations portent le total des chefs contre Matthieu Martel à 41. Les présumées victimes sont quant à elle au nombre de 13 pour le moment. L’homme est notamment accusé de leurre, d’agression sexuelle, d’extorsion et d’exploitation sexuelle.

Martel avait été arrêté en juillet dernier par la Sûreté du Québec. Cinq accusations de leurre et une autre d’extorsion avaient initialement été déposées, mais le dossier s’était rapidement alourdi à mesure que l’enquête progressait. 

Plusieurs personnes ayant côtoyé l’entraîneur au fil des années se sont notamment manifestées auprès des autorités après la médiatisation de l’affaire.

À ce jour, l’accusé est d’ailleurs visé par une interdiction de contact avec une cinquantaine de personnes. 

L’enquête sur remise en liberté de Martel a été fixée au 20 octobre prochain. La procureure de la Couronne M^e Geneviève Corriveau n’a toujours pas déclaré l’enquête close.

Cheerleading et lecture d’aura

Matthieu Martel a été entraîneur de cheerleading dans la région de Québec pendant plusieurs années. 

Il a notamment fondé son propre club, Phoenix Cheerleading, accompagnant certaines athlètes dans des compétitions aux États-Unis à divers moments.

L’homme était aussi actif dans le domaine spirituel, lui qui se présentait sur les réseaux sociaux comme « Matthieu Martel : le traducteur de l’âme ». 

Il offrait des séances de groupe, mais aussi des rendez-vous individuels de « lecture d’aura et de nettoyage des esprits à la maison » a expliqué au Journal une dame qui a déjà participé à certaines de ces activités. Martel faisait payer un coût d’entrée lors de ces activités, « en argent, sans reçu » indique cette source. Une campagne de sociofinancement, depuis désactivée, avait été lancée par des supporteurs de l’homme afin de l’aider dans ses démarches judiciaires.